Juger est l'acte par lequel on énonce des jugements. Tout jugement est composé d'un sujet et d'un prédicat (ce qui est dit du sujet). C'est un acte mental qui consiste à établir une relation déterminée entre plusieurs termes.
LA PENSÉE DANS LE JUGEMENT - A - L'intellectualisme. Selon Spinoza, l'esprit qui conçoit ne se distingue pas de l'esprit qui juge, c'est-à-dire que l'entendement ne se distingue pas de la volonté. On ne peut former une idée sans poser sa vérité ; les idées s'affirment d'elles-mêmes, avec plus ou moins de force il est vrai, selon leur plus ou moins grande clarté. Le doute n'est jamais volontaire, il est incertitude et l'incertitude tient seulement à la présence en nous d'idées contradictoires qui ne peuvent être que des connaissances du premier genre, par ouï-dire ou par expérience vague. L'erreur n'est pas un jugement positivement faux mais seulement une idée inadéquate, c'est-à-dire insuffisante. - B - Le volontarisme. Pour Descartes au contraire, l'erreur est positive ; elle consiste à affirmer la réalité objective d'idées que nous ne connaissons pas avec assez de clarté et de distinction. Ce qui la rend possible c'est la disproportion qui existe entre l'entendement, faculté de concevoir, limitée et passive, et la volonté, faculté active et infinie d'affirmer. Le jugement est l'oeuvre en effet de la volonté. Nous sommes donc responsables de nos erreurs mais il dépend de nous de les éviter en suspendant notre jugement tant qu'un doute est possible, c'est-à-dire tant qu'on ne parvient pas à des idées parfaitement claires et distinctes.
Faculté de connaître et de comprendre.
La notion d'esprit revêt plusieurs sens. Elle désigne d'une part l'intellect, la raison, la pensée. Elle désigne d'autre part l'âme, l'être immatériel qui constitue notre intériorité, notre personnalité. Les philosophes classiques ne faisaient pas de différence entre les deux: l'âme, qui relève du sentiment que nous avons de nous-mêmes, est aussi le siège de la pensée. C'est peut-être une indication qu'affectivité et raison sont plus étroitement unies qu'on ne le croit, dans l'esprit, précisément.
Possibilité, capacité, qui ne se traduit pas forcément par un acte.
Ce terme a bien souvent une connotation péjorative. Il est synonyme de pensée stérile. En ce sens plus général, l'intellectualisme conçoit l'activité abstraite de l'esprit comme antérieure au concret.
Le jugement de réalité (ou d'existence) est un jugement porté sur les faits. Il s'oppose au jugement de valeur, qui est une appréciation subjective sur la valeur d'un objet, d'une action. Le jugement synthétique, d'après Kant, correspond au jugement de réalité, par opposition au jugement analytique, qui correspond aux propositions tautologiques de la logique (par exemple: un triangle a trois angles). JUGEMENT ESTHETIQUE : Acte de l'esprit par lequel nous déterminons si une chose est belle ou laide.
Le volontarisme, en philosophie politique, désigne toute doctrine qui soutient que la volonté humaine peut jouer un rôle déterminant tant au niveau de l'Etat que de la société civile.
Au sens large, ensemble des forces psychiques portant à l'action. Inclinations, désirs, passions relèvent de la volonté ainsi entendue. C'est la détermination arrêtée d'accomplir une certaine action. VOLONTE DE PUISSANCE: Cette notion n'a, dans la philosophie de Nietzsche, aucune connotation militaire, belliqueuse. Celui qui est puissant est celui qui a le courage et la force de réaliser ce que la vie lui demande de réaliser. VOLONTE GENERALE: Selon Rousseau, elle ne peut pas s'identifier seulement à la majorité. La volonté générale est unanime. Elle exprime en sa totalité l'esprit d'une communauté.