La réponse de Merleau-Ponty La perception saisit immédiatement une totalité "La pure impression n'est [...] pas simplement introuvable, mais imperceptible et donc impensable comme un moment de la perception." Maurice Merleau-Ponty, Phénoménologie de la perception(1945), Introduction, I. Problématique La perception est-elle la médiation (organisation et liaison) de sensations élémentaires, ou l'idée d'une sensation immédiate n'est-elle pas un mythe ? La perception est-elle vraiment immédiate ? Explication La sensation est une abstraction On ne peut pas séparer l'objet perçu (cette page noire, blanche et grise) de ses qualités sensibles (noir, blanc, gris), et on ne perçoit pas celles-ci avant de percevoir celui-ci. Cette distinction n'est qu'une décomposition abstraite et seconde de l'expérience perceptive qui est en réalité unifiée. D'ailleurs, les perceptions les plus simples « portent sur des relations et non sur des termes absolus « (on perçoit plus gris ici que là, ou noir ici et non là). Figure, fond et champ De plus, Merleau-Ponty note qu'« une figure sur un fond est la donnée sensible la plus simple que nous puissions obtenir « : le « "quelque chose" perceptif est toujours au milieu d'autre chose, il fait toujours partie d'un "champ" «. Débat et enjeu La forme, tout précédant ses parties Il y a là une objection adressée à l'empirisme classique (Locke, Hume), selon lequel la connaissance vient de l'expérience, c'est-à-dire de perceptions composées de sensations distinctes.
L'abstraction proprement dite commence avec la conscience de la ressemblance et de la diff�rence. Abstraire, c'est distinguer le caract�re commun � plusieurs objets ou le caract�re diff�rentiel d'un objet.
Doctrine selon laquelle toute la connaissance vient de l'expérience sensible (Locke, Hume).
Le monde sensible est le monde tel que nous le percevons à travers nos sens, par opposition au monde intelligible, qui est saisi par l'intelligence.
Récit allégorique et fictif permettant d'exposer une doctrine.