La conscience morale peut se comprendre comme cette voix intérieure, ce tribunal intérieur, nous faisant comprendre et ressentir qu’une action est bonne ou mauvaise. En ce sens, elle est une morale intuitive et intérieure voire personnelle. Elle guide l’ensemble de nos actions. La conscience morale est individuelle. Elle est un frein et une contrainte à l’ensemble de nos désirs et de nos pulsions. Cependant, elle n’est pas une loi dont nous ne pouvons pas nous affranchir comme le montre les personnages de Sade dans la Philosophie dans le boudoir. En effet, la conscience morale n’est d’une certaine manière que l’ensemble des règles et des codes de la société que nous avons intégrés et intériorisés tel le surmoi. Ainsi, s’il apparaît possible de s’en affranchir, la question est de savoir si l’on peut s’en affranchir définitivement, c’est-à-dire si ce que l’on pourrait appeler un monstre immoral peut exister d’une perversité absolue. Si individuellement il semble que l’on peut s’affranchir de la conscience morale il n’en reste pas moins que ces règles ont un sens et un but : celui de vivre en société, en paix. Dès lors, s’il est possible à la rigueur de parler de « vices privés et de vertus publiques «, il n’en reste pas moins que cette conscience morale ne peut pas être abolie absolument.
Kant présente la conscience morale comme un poids, une charge pénible dont l'homme pourrait désirer s'affranchir (sans que ce désir soit pour autant, selon Kant, légitime).
La question est donc plutôt de savoir si cet affranchissement est "pratiquable", dans l'hypothèse où il serait souhaitable.
Le texte de Kant montre bien comment il est possible de se libérer, ponctuellement et partiellement, de la voix intransigeante de la conscience, ou plutôt de sa vivacité : je peux en étouffer les échos, je peux ne pas m'en "soucier", mais je ne peux pas cesser de "l'entendre".
C'est qu'en effet, je ne suis homme qu'autant que je possède une conscience de moi-même, donc une faculté de réfléchir et de critiquer mes actes, impliquant la nécessité d'en répondre, c'est-à-dire le fait même de ma responsabilité.
C'est là ce que Rousseau nomme la conscience, "ce principe inné de justice et de vertu" sur lequel nous jugeons, malgré nos propres maximes, nos actions et celles des autres.
Et puisque la présence de la conscience est la condition même de l'humanité, le divertissement ne peut m'en détourner définitivement, sauf à renoncer à mon humanité.
Mais cela même, sauf événement pathologique radical, est-il en mon pouvoir ? Suis-je libre de cesser d'être un homme ?
I. S'affranchir de sa conscience morale est à la fois impossible et illégitime.
II. S'affranchir de sa conscience morale pour devenir "majeur" cad "autonome".
III. S'affranchir de sa conscience morale pour créer ses propres valeurs.
La connaissance qu'a l'homme de ses pensées, de ses sentiments et de ses actes. La conscience, par cette possibilité qu'elle a de faire retour sur elle-même, est toujours également conscience de soi. C'est elle qui fait de l'homme un sujet, capable de penser le monde qui l'entoure. CONSCIENCE MORALE: Jugement pratique par lequel le sujet distingue le bien et le mal et apprécie moralement ses actes et ceux d'autrui. CONSCIENCE PSYCHOLOGIQUE : Aperception immédiate par le sujet de ce qui se passe en lui ou en dehors de lui.
Chez Pascal, "se divertir", c'est chercher à se détourner de penser à soi et à sa finitude en s'étourdissant de femmes, de jeux, de vin, etc. "Les hommes n'ayant pu guérir la mort, la misère, l'ignorance, ils se sont avisés, pour se rendre heureux, de n'y point penser. " (Pensées).
Possibilité, capacité, qui ne se traduit pas forcément par un acte.
Se dit des aptitudes, qualités que nous possédons naturellement à notre naissance. S'oppose à acquis, qui désigne les activités dont nous faisons l'acquisition après la naissance, au cours de notre développement.
Caractère de celui qui doit répondre devant sa conscience ou devant Dieu de ses actes et de ses pensées.
Chez Freud, l'une des instances qui provoquent le refoulement en intériorisant les pulsions venues de l'inconscient.
La vertu est la force morale de la volonté d'un homme dans l'accomplissement de son devoir, lequel est une coercition morale exercée par sa propre raison législatrice.