Il est impossible de définir le temps dans ses trois dimensions (passé, présent et avenir) ; définir le temps, ce serait dire : « le temps, c'est... «. Or, on ne peut demander ce qu'est le passé (qui n'esf plus) ou l'avenir (qui n'esf pas encore) : seul le présent est, mais le présent n'est pas la totalité du temps. Plus qu'une chose à définir, le temps est la dimension de ma conscience, qui se reporte à partir de son présent vers l'avenir dans l'attente, vers le passé dans le souvenir et vers le présent dans l'attention (Saint Augustin).
Ainsi, dans la Critique de la raison pure, Kant, qui présente d'abord le temps comme forme pure indépendamment de tout avant et de tout après, est conduit, quand il analyse la causalité, à introduire l'idée d'un avant et d'un après. Ainsi, dirai-je, par exemple, que l'eau bout à 100 °C : pour saisir le rapport entre la température et l'ébullition, il faut bien que j'énonce l'irréversibilité de l'avant et de l'après; la croissance de la température précède obligatoirement l'ébullition. Autrement, mon rapport resterait inintelligible. Par conséquent, pas de causalité vraie sans succession irréversible. Mais alors surgit dans notre analyse une face du temps liée au destin de l'homme. Kant retrouve ici ce temps qui nous défait et nous meurtrit, le temps de l'irréversibilité qui est la marque de mon impuissance. Le temps n'est pas seulement, pour lui, un instrument dans la construction du monde : il me renvoie aussi à mon irrémédiable contingence.« Si dans un phénomène contenant un événement, j'appelle A l'état antérieur de la perception, et B le suivant, B ne peut que suivre A dans l'appréhension, et la perception A ne peut pas suivre B, mais seulement le précéder. Je vois, par exemple, un bateau descendre le courant d'un fleuve. Ma perception du lieu où le bateau se trouve en aval du fleuve, succède à celle du lieu où il se trouvait en amont, et il est impossible que, dans l'appréhension de ce phénomène, le bateau soit perçu d'abord en aval, et ensuite en amont.
Principe selon lequel tous les événements ont une cause.
La connaissance qu'a l'homme de ses pensées, de ses sentiments et de ses actes. La conscience, par cette possibilité qu'elle a de faire retour sur elle-même, est toujours également conscience de soi. C'est elle qui fait de l'homme un sujet, capable de penser le monde qui l'entoure. CONSCIENCE MORALE: Jugement pratique par lequel le sujet distingue le bien et le mal et apprécie moralement ses actes et ceux d'autrui. CONSCIENCE PSYCHOLOGIQUE : Aperception immédiate par le sujet de ce qui se passe en lui ou en dehors de lui.
L'idée selon laquelle tout serait écrit, déterminé à l'avance, a conduit à ce que les Anciens ont appelé l'argument paresseux. Cet argument consiste à penser que si tout est décidé à l'avance, il est inutile que je cherche à bien faire, puisqu'il arrivera de toute façon ce qui doit arriver.
Caractère de ce qui est parcouru que dans un seul sens. Le temps est irréversible parce que je ne peux jamais revenir en arrière. Je peux revenir au même point dans l'espace, je peux recommencer quelque chose mais je serai plus âgé !
Acte par lequel l'eprit conçoit immédiatement une idée ou saisit un objet. Pour Kant, la synthèse de l'appréhension, c'est "la réunion du multiple en une intuition empirique".