— Le problème posé par le sujet réside dans la contradiction de deux termes : « mécanique « et « vivant «. Le sujet nous invite à rechercher ce qui fait la spécificité du vivant par rapport aux machines. — Cependant, le mot « modèle « complique un peu les choses. Le sujet n'est pas : « le vivant n'est-il qu'une machine? «, mais plutôt : « doit-on penser le vivant sur le modèle de la machine? « Même si le vivant n'est pas une machine, peut-être est-il nécessaire, malgré tout, de le penser en référence aux machines? Le problème réside alors dans la contradiction suivante : • le vivant n'est pas une machine ; • le vivant doit être pensé par référence aux machines. Sur un tel sujet, il ne faut pas hésiter à mettre ses connaissances en biologie au service de la réflexion philosophique.
Introduction
I. À quelles conditions peut-on comparer le vivant et la machine?
1. La science compare le vivant et la machine. 2. Cette comparaison suppose une réduction du vivant à l'inerte. 3. Cette comparaison suppose que le vivant s'ordonne à une fin.
II. L'explication par les causes et l'explication par les fins, impliquées par le modèle mécanique, sont impropres à rendre compte de la spécificité de la vie.
1. On doit réduire l'une à l'autre ces deux pensées contradictoires. 2. Rejet du finalisme. 3. Rejet du mécanisme.
III. Parce que le vivant est inconnaissable en soi, le modèle mécanique est justifié, mais il n'est qu'un modèle.
1. On ne connaît pas la nature du vivant. 2. Le modèle mécanique se justifie par sa fécondité scientifique. 3. Le modèle mécanique est une exigence indépassable de la pensée scientifique.
Conclusion
Doctrine selon laquelle le monde obéit à un but plus ou moins caché. Le finalisme conduit à expliquer les phénomènes du monde matériel ou moral par l'intervention d'un esprit créateur ou providentiel.