Est-il possible de jouir du bonheur lorsque manque cette dimension fondamentale de l'homme qu'est la liberté, c'est-à-dire la capacité d'agir selon son vouloir et d'être autonome ? C'est bien sur le rôle fondamental de la liberté pour l'homme que vous êtes interrogés. Peut-on accéder au bonheur tout en subissant des contraintes ?
CONSEILS PRATIQUES
Pour traiter ce devoir, il importe de définir avec beaucoup de soin les notions de liberté et de bonheur. Souvenez-vous, en particulier, de l'eudémonisme des stoïciens, qui concilie le bonheur avec une liberté essentiellement intérieure, qui ne dépend que de nous. On peut être heureux en toutes circonstances : à condition de construire une liberté fondée sur le jugement.
Les termes du sujet
1. Être heureux: cet état requiert de multiples conditions: lesquelles? Pour répondre à cette première question, distinguez le bonheur et le plaisir, puis le bonheur et la joie. Classez, puis hiérarchisez ce que l'on tient habituellement pour constituant les conditions fondamentales du bonheur. 2. Le bonheur, selon vous, peut-il être maîtrisé? Qu'est-ce que l'étymologie du mot «bonheur« suggère à ce propos? 3. Quelles sont les différentes acceptions du mot «liberté« dans le langage courant? Donnez des exemples.
Les présupposés du sujet
4. L'absence de liberté est immédiatement associée à l'idée de malaise, de souffrance, de situation très pénible, voire intolérable. Ce rapprochement vous paraît-il justifié? 5. Quelle sont les situations de non-liberté qu'on associe généralement au malheur? De quelle liberté s'agit-il? 6. Les hommes ne semblent pas vouloir toujours la liberté. Certains philosophes ont parlé, à leur propos, de refus délibéré d'assumer la liberté. Cela a-t-il un sens, à vos yeux? Vous semble-t-il concevable de préférer la soumission, la tranquillité, la sécurité, par exemple, à la liberté? Dans quelles circonstances?
Bonheur et liberté semblent être deux aspirations de l'homme voire même une quête dans certains cas. Ces deux termes revêtent différents masques selon les personnes qui les recherchent et parce que leurs limites sont indéfinissable. Zeus, le roi des dieux, est le plus libre des êtres. Pourtant, malgré son pouvoir et ses conquêtes, il ne peut atteindre le bonheur. Le moine sacrifie sa liberté pour le bonheur de servir son dieu. Ici, s'il paraît possible d'être heureux ou d'être libre, les deux états semblent inconciliables. La question de savoir choisir entre être heureux et être libre parait donc inévitable. Si le bonheur est l'état de tous les plaisirs et l'objet de tous les désirs, et si être libre c'est jouir d'une grande liberté matérielle, la liberté ne permet-elle pas d'accéder au bonheur ? Mais si vouloir être libre implique de juger la valeur des choses, alors l'imagination, libérée par la recherche du bonheur, n'empêche-t-elle pas la liberté ? La liberté vue comme l'exercice de la raison n'est-elle pas le plus grand des plaisirs, et donc la clé du bonheur ? Le problème est d'ordre métaphysique, car il interroge la nature de l'homme. Il établira sa conduite, et est donc moral.
Etat de satisfaction parfaite, de contentement du corps, du cœur et de l'esprit.
Le jugement de réalité (ou d'existence) est un jugement porté sur les faits. Il s'oppose au jugement de valeur, qui est une appréciation subjective sur la valeur d'un objet, d'une action. Le jugement synthétique, d'après Kant, correspond au jugement de réalité, par opposition au jugement analytique, qui correspond aux propositions tautologiques de la logique (par exemple: un triangle a trois angles). JUGEMENT ESTHETIQUE : Acte de l'esprit par lequel nous déterminons si une chose est belle ou laide.
Se dit de tout système philosophique qui considère l'ensemble des choses comme réductible à l'unité.
L'ordre naturel repose sur des lois que la raison est capable de découvrir. L'ordre social repose sur des décrets qui, idéalement, devraient être des décrets de la raison et qui, de fait, dépendent plus des circonstances, d'intérêts politiques, économiques ponctuels.
Qualité ou signification d'une chose abstraite (le vrai, le bien). C'est à partir de Nietzsche que la notion de valeur a été introduite dans la philosophie. Nietzsche a critiqué de façon radicale les valeurs chrétienne, trouvant l'origine de toute valeur chez l'homme.