La vérité n'empêche pas l'homme d'être libre. Il peut, face à elle, librement déterminer sa conduite. S'il a intérêt à la taire, à la nier, rien ne s'y oppose. Elle n'est pas, comme la mort, une fatalité. MAIS, une fois que je connais la vérité, je ne peux plus m'en défaire. Même si je feins de l'ignorer, cela ne prouve pas que je suis libre face à elle. Il m'est impossible de me mentir à moi-même. Tel un aimant, la vérité attire l'esprit qui la connaît.
Lorsqu'il s'agit d'une évidence, comme la somme des angles d'un triangle est égale à deux angles droits, l'expérience immédiate semble m'enseigner que mon jugement est nécessaire et non libre. Il en est de même lorsque quelque chose m'est prouvé par de bons arguments. Dans la pratique, il me semble difficile de résister au vrai, lorsque je le connais. Pourtant, j'ai aussi le sentiment immédiat d'une liberté infinie de ma volonté. Ne puis-je pas affirmer ou nier, vouloir ou ne pas vouloir en toute indépendance ? Cette certitude que j'ai, concernant ma volonté, m'amène à conclure que je dois pouvoir, bien que l'expérience atteste que cela n'ait sérieusement jamais lieu, refuser librement mon consentement, même lorsqu'il s'agit d'une évidence intellectuelle ou d'une vérité bien établie. Autrement dit, si, dans la pratique, il m'est difficile d'être libre face à la vérité, dans l'absolu, il me semble que c'est possible. C'est, en tout cas, ce qu'affirme Descartes: Pour ce qui est du libre-arbitre, je suis complètement d'accord avec ce qu'en a écrit le Révérend Père. Et, pour exposer plus complètement mon opinion, je voudrais noter à ce sujet que l'indifférence me semble signifier proprement l'état dans lequel est la volonté lorsqu'elle n'est pas poussée d'un côté plutôt que de l'autre par la perception du vrai ou du bien ; et c'est en se sens que je l'ai prise lorsque j'ai écrit que le plus bas degré de la liberté est celui où nous nous déterminons aux choses pour lesquelles nous sommes indifférents. Mais peut-être que d'autres entendent par indifférence une faculté positive de se déterminer pour l'un ou l'autre de deux contraires, c'est-à-dire pour poursuivre ou pour fuir, pour affirmer ou pour nier.
I) On peut être libre devant la vérité.
a) La vérité n'est pas une fatalité. b) L'homme n'est pas prédestiné. c) On est libre de mentir.
II) On n'est pas libre devant la vérité.
a) La vérité est une et éternelle. b) Etre libre, c'est se soumettre aux lois de la nature. c) La vérité gouverne la raison.
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Qui ne comporte aucune restriction ou r�serve, qui est valable pour tous et en tous temps. S'oppose � relatif. Ce qui est absolu n'est pas consid�r� comme un rapport � autre chose.
L'idée selon laquelle tout serait écrit, déterminé à l'avance, a conduit à ce que les Anciens ont appelé l'argument paresseux. Cet argument consiste à penser que si tout est décidé à l'avance, il est inutile que je cherche à bien faire, puisqu'il arrivera de toute façon ce qui doit arriver.
La notion d'esprit revêt plusieurs sens. Elle désigne d'une part l'intellect, la raison, la pensée. Elle désigne d'autre part l'âme, l'être immatériel qui constitue notre intériorité, notre personnalité. Les philosophes classiques ne faisaient pas de différence entre les deux: l'âme, qui relève du sentiment que nous avons de nous-mêmes, est aussi le siège de la pensée. C'est peut-être une indication qu'affectivité et raison sont plus étroitement unies qu'on ne le croit, dans l'esprit, précisément.
Possibilité, capacité, qui ne se traduit pas forcément par un acte.
Le jugement de réalité (ou d'existence) est un jugement porté sur les faits. Il s'oppose au jugement de valeur, qui est une appréciation subjective sur la valeur d'un objet, d'une action. Le jugement synthétique, d'après Kant, correspond au jugement de réalité, par opposition au jugement analytique, qui correspond aux propositions tautologiques de la logique (par exemple: un triangle a trois angles). JUGEMENT ESTHETIQUE : Acte de l'esprit par lequel nous déterminons si une chose est belle ou laide.
Idée sans contenu démontré par la raison. L'opinion s'oppose, dans la philosophie platonicienne, à l'Idée. L'opinion renvoie au particulier, l'Idée à l'universel. Un jugement de goût relève de l'opinion. Définir ce qu'est l'essence de la beauté relève de l'Idée. OPINION DROITE: Selon Platon, c'est une connaissance vraie mais non justifiée ni fondée pour celui qui l'émet.
Au sens large, ensemble des forces psychiques portant à l'action. Inclinations, désirs, passions relèvent de la volonté ainsi entendue. C'est la détermination arrêtée d'accomplir une certaine action. VOLONTE DE PUISSANCE: Cette notion n'a, dans la philosophie de Nietzsche, aucune connotation militaire, belliqueuse. Celui qui est puissant est celui qui a le courage et la force de réaliser ce que la vie lui demande de réaliser. VOLONTE GENERALE: Selon Rousseau, elle ne peut pas s'identifier seulement à la majorité. La volonté générale est unanime. Elle exprime en sa totalité l'esprit d'une communauté.