®Il semble que le bonheur, bien qu’on ne puisse le définir claire de manière immédiate (chacun paraissant avoir une conception individuelle du bonheur), on s’accorde néanmoins sur une définition du bonheur comme aspiration fondamentale de l’homme.
®Pourtant, cet accord résiste mal à la tentative d’en déterminer le contenu que chacun imagine au gré de ses désirs et de ses espoirs : c’est en ce sens qu’il s’agit de se demander si un sujet (possédant une vision singulière du bonheur) peut, c’est-à-dire encore à la fois à la possibilité technique et la possibilité de droit, faire le bonheur d’un autre sujet (possédant lui aussi une autre vision singulière du bonheur).
®La difficulté réside d’autant plus dans le « malgré eux « : il semble en effet que déjà la question du « faire le bonheur de l’autre «, de droit comme de fait, n’est pas chose facile, mais si cet autre ne le désire pas (puisque le « malgré eux « détermine un non-désir, voire un refus, de la volonté des autres en question), alors cela est-il encore possible ?
®Il s’agit en creux de s’interroger sur la notion de bonheur, pour essayer d’en déterminer la nature : c’est cette nature et cette essence qui vont nous permettre de répondre à la question, à la fois du point de vue du fait mais aussi du point de vue du droit.
Problématique
Est-il possible de fait de faire en sorte que les autres soient heureux quand ils ne le désirent pas eux-mêmes, et surtout lorsqu’on ne sait pas nous-mêmes définir clairement et universellement ce que c’est que le bonheur ? Cette difficulté inscrite de fait, interroger a fortiori le droit : peut-on légitiment imposer à l’autre sa conception du bonheur, quand celui-ci s’y refuse, sous le prétexte d’un « c’est pour ton bien « ? C’est ici à la fois la question de la nature du bonheur, mais aussi celle de la relation à autrui qui sont ici en jeu.
Est-ce bien possible, tout d'abord ?Sur le plan de la possibilité, qu'en est-il exactement ? Est dit physiquement possible ce qui satisfait aux conditions générales de l'expérience, mais aussi ce qui n'est en contradiction avec aucun fait empiriquement établi, et, enfin, ce qui est plus ou moins possible.Or, faire le bonheur de mes semblables malgré eux semble plutôt en contradiction avec ce qui est empiriquement établi et ne paraît pas davantage de l'ordre du possible. Les conditions générales de l'expérience nous signalent l'échec de ce type de tentatives. Est possible ce qui n'est pas condamné d'avance. Or, les essais multiples de rendre nos semblables heureux malgré eux ont tous abouti, dans le champ politique, à des échecs. Dans le champ éducatif, il semble aussi que l'expérience conduise au rejet de l'idée. De plus en plus, la spontanéité de l'enfant est prise en compte, sinon totalement privilégiée.Qu'en est-il, maintenant, de la légitimité?
Un autre homme, une autre personne. En philosophie, "autrui" est ce qui est différent de moi et que l'appréhende par ma subjectivité. L'homme est ce que j'ai en commun avec les autres, tandis qu' "autrui" est ce qui me différencie des autres, ce que je ne peux connaître totalement, à cause de ma subjectivité.
Etat de satisfaction parfaite, de contentement du corps, du cœur et de l'esprit.
L'ordre naturel repose sur des lois que la raison est capable de découvrir. L'ordre social repose sur des décrets qui, idéalement, devraient être des décrets de la raison et qui, de fait, dépendent plus des circonstances, d'intérêts politiques, économiques ponctuels.
Du grec "tecknè", "art, métier". Procédés de travail ou de production qui supposent un savoir-faire. La technique désigne aussi les applications de la science proprement dite.
Au sens large, ensemble des forces psychiques portant à l'action. Inclinations, désirs, passions relèvent de la volonté ainsi entendue. C'est la détermination arrêtée d'accomplir une certaine action. VOLONTE DE PUISSANCE: Cette notion n'a, dans la philosophie de Nietzsche, aucune connotation militaire, belliqueuse. Celui qui est puissant est celui qui a le courage et la force de réaliser ce que la vie lui demande de réaliser. VOLONTE GENERALE: Selon Rousseau, elle ne peut pas s'identifier seulement à la majorité. La volonté générale est unanime. Elle exprime en sa totalité l'esprit d'une communauté.