« On mènera toujours les peuples avec ces deux mot, ordre et liberté : mais l'ordre vise au despotisme, et la liberté à l'anarchie. Fatigués du despotisme, les hommes crient à la liberté ; froissés par l'anarchie, ils crient à l'ordre. L'espèce humaine est comme l'océan, sujette au flux et au reflux : elle se balance entre deux rivages qu'elle chercher et fuit tour à tour, en les couvrant dans cesse de ses débris. « Obéir et être libre. Probablement les deux verbes que l'histoire humaine a révélé les plus complexes à concilier. Complexes par les symboles dont l'Homme a su les investir, mais aussi par leur polysémie. Qu'est-ce qu'être libre ? Qu'est-ce qu'obéir ? La liberté est-elle absence de contraintes ? Liberté et contraintes sont-elles incompatibles ? L'Homme est-il moins libre en obéissant aux lois qu'en obéissant à lui seul ? Et finalement, peut-on à la fois obéir et être libre ?
La liberté individuelle et la liberté collective peuvent toutefois s'opposer. Mais la liberté ne peut faire l'économie d'une forme ou d'une autre de nécessité. La question reste de savoir si on est libre ou si on le devient. Spinoza: [...] On estime esclave celui qui agit par commandement et libre celui qui gère sa vie à sa guise ; ce qui cependant n'est pas absolument vrai. Car en vérité, celui que son désir entraîne ainsi et qui est incapable de voir ce qui lui est utile et de le faire, est au plus haut point un esclave ; seul est libre celui qui vit de tout coeur uniquement sous la conduite de la raison. Une action faite par commandement, c'est-à-dire l'obéissance, supprime bien la liberté d'une certaine façon, mais elle ne rend pas sur-le-champ esclave : c'est le principe de l'action qui rend tel. Si la fin de l'action n'est pas l'utilité de celui-là même qui agit mais de celui qui commande, alors l'agent est esclave et inutile à soi-même.Mais dans une république et un État où le salut du peuple tout entier, et non pas celui du chef, est la loi suprême, celui qui obéit en tout au pouvoir souverain ne doit pas être appelé un esclave inutile à soi-même, mais un sujet. Donc est la plus libre la république dont les lois sont fondées sur la saine raison car là, chacun peut être libre quand il veut, c'est-à-dire vivre de tout coeur sous la conduite de la raison.
La doctrine anarchiste rejette toute autorité de l'Eglise ou de l'Etat et recommande l'association libre et volontaire des individus entre eux.
Pouvoir absolu et sans partage, autoritaire et tyrannique. DESPOTISME ECLAIRE: C'est dans la seconde moitié du 18ième siècle qu'apparaît, sous l'influence de la philosophie des Lumières, l'idée du despotisme éclairé. Le despote éclairé insiste sur l'idée du service de l'Etat et sur la tolérance religieuse. Frédéric II, roi de Prusse, qui régna de 1740 à 1786, en fut le modèle même. Bien entendu, le despote n'accepte pas pour autant de contrôle. Il reste le maître absolu.
Personne de condition non libre, qui peut être vendue et achetée et forcée à travailler, le plus souvent sans autre contrepartie que le logement et la nourriture.
Le terme d'histoire désigne deux réalités différentes: 1) la science qui étudie le passé de l'humanité et qui relate et interprète les faits. 2) les événements, les actes, les faits du passé, cad la mémoire des hommes.
L'ordre naturel repose sur des lois que la raison est capable de découvrir. L'ordre social repose sur des décrets qui, idéalement, devraient être des décrets de la raison et qui, de fait, dépendent plus des circonstances, d'intérêts politiques, économiques ponctuels.
En philosophie politique, ce terme ne désigne pas forcément un roi ou un prince. Le souverain peut très bien être le peuple, une assemblée d'hommes possédant le pouvoir de gouverner. SOUVERAIN BIEN: Ce à quoi l'individu aspire comme à une fin dernière qui lui procurerait un contentement total.
Voie de recours de second degré permettant la réformation ou la confirmation d'une décision prise en première instance.