Nous avons vu que la position de Rousseau, comporte le danger que
sous prétexte de rendre les gens libres contre leur gré, on ne leur face en
réalité violence de façon illégitime. Il est vrai qu'il est parfois nécessaire
d'exercer une contrainte sur les personnes qui refusent de respecter la loi, en
les mettant en prison par exemple, dans le cas de délits graves ou de crimes.
Mais il faut alors reconnaître que c'est pour protéger la société, et non pour
rendre ces personnes libres qu'on en use de la sorte. Rendre quelqu'un libre,
c'est nécessairement faire appel à sa liberté, en exerçant par exemple sa
liberté de penser. Ainsi dans Alcibiade, Platon met en scène Socrate et
Alcibiade. Alcibiade veut faire de la politique, et en tant que citoyen athénien
il est tout à fait libre de le faire. Mais Socrate lui montre qu'il ne se
connaît pas lui-même, parce qu'il ignore que son moi profond est constitué par
son âme, c'est-à-dire principalement par sa capacité de penser, d'interroger par
lui-même le sens de notions comme le juste ou l'injuste. Alcibiade doit donc
apprendre à penser par lui-même, et c'est à cette condition seulement qu'il sera
libre d'entreprendre une carrière politique. Or Socrate ne force pas Alcibiade à
reconnaître que pour faire de la politique il faut pouvoir penser par soi-même,
pas plus qu'il ne le force à adopter ses opinions. Il exerce son jugement à la
faveur d'un dialogue, et n'adopte pas à l'égard d'Alcibiade une fonction de
contrainte mais d'accompagnement.
Chez Platon, forme de recherche philosophique de la vérité. Dans la pensée contemporaine, communication des consciences. En politique, effort de conciliation par la discussion. Dans tous les cas, respect de l'autre.
Le jugement de réalité (ou d'existence) est un jugement porté sur les faits. Il s'oppose au jugement de valeur, qui est une appréciation subjective sur la valeur d'un objet, d'une action. Le jugement synthétique, d'après Kant, correspond au jugement de réalité, par opposition au jugement analytique, qui correspond aux propositions tautologiques de la logique (par exemple: un triangle a trois angles). JUGEMENT ESTHETIQUE : Acte de l'esprit par lequel nous déterminons si une chose est belle ou laide.
Penser par soi-même ne signifie pas penser systématiquement contre les autres, ni croire que ce que l'on pense est forcément universellement vrai. Toute pensée libre et autonome se fonde sur la raison. C'est elle qui conçoit et juge toute réalité par rapport à ma propre individualité, celle d'autrui et l'ensemble des hommes.
Application brutale de la force par des moyens physiques ou psychologiques non maîtrisés par la raison.
Du latin violentia, "abus de la force". A l'origine, le terme désigne le fait "d'agir sur quelqu'un ou de le faire agir contre sa volonté, en employant la force ou l'intimidation.
Voie de recours de second degré permettant la réformation ou la confirmation d'une décision prise en première instance.