Autrui c’est celui qui me fait face, c’est l’autre en tant qu’il n’est pas moi. Face à autrui il m’est toujours difficile de connaître ses intentions de sorte qu’un jugement portant sur autrui ne peut jamais être fondé sur des critères objectifs. En effet comment puis-je juger un être dont les motivations me sont inconnues. Par conséquent peut-on juger autrui ? Certes, autrui possède une conscience qui lui est propre mais n’y a-t-il pas un moyen d’accéder à la conscience d’autrui ? Il est clair que nous avons tous en tant qu’être humain notre propre vie intérieure mais ne la manifestons-nous pas parfois par nos actions. En effet, l’action est ce qui est le plus immédiatement perceptible et déchiffrable par les autres. Elles sont ce par quoi nous manifestons dans le monde notre présence efficace, effective, ainsi que nos intentions, projets, convictions et affirmations. Ainsi il semble que nous puissions juger autrui à partir de ses actions. Mais dans un jugement moral portant sur autrui, il semble aussi que nous jugions des intentions. Or comment pouvons-nous être sûrs qu’il existe une parfaite cohérence entre l’action et l’intention ? Ne peut-on pas penser qu’il existe parfois une distorsion entre l’intention et l’action ? Faut-il alors juger autrui uniquement d’après ses intentions ou d’après ses actions ? N’existe-t-il pas un moyen de concilier l’action et l’intention ?
L'intention n'est jamais prouvable aux yeux d'autrui et inversement. De plus l'action ne manifeste l'intention que de manière aléatoire car l'action peut paraître morale sans l'être. En effet une action peut être extérieurement conforme au devoir càd légale mais sans être pour autant accomplie dans une intention morale, càd par devoir, par pur respect pour la loi morale. Ainsi il paraît difficile de juger de la moralité d'une action provenant d'autrui. Donc s'il m'est impossible de remonter jusqu'aux intentions, ne faut-il pas alors juger simplement l'action ? B : C'est la position que défend Sartre dans Huis clos. Pour lui la valeur d'un homme ne réside que dans la somme de ses actes. Sartre oppose deux personnages : Garcin, le lâche qui ne se juge que d'après les intentions et Inès pour qui les intentions n'ont de valeur que si elles se manifestent par des actions. Inès incarne la logique de l'existentialisme sartrien selon lequel l'homme est la somme de ses actes et non de ses intentions. Les intentions ne nous donnent aucune valeur morale, seul les actions comptent.
Un autre homme, une autre personne. En philosophie, "autrui" est ce qui est différent de moi et que l'appréhende par ma subjectivité. L'homme est ce que j'ai en commun avec les autres, tandis qu' "autrui" est ce qui me différencie des autres, ce que je ne peux connaître totalement, à cause de ma subjectivité.
La connaissance qu'a l'homme de ses pensées, de ses sentiments et de ses actes. La conscience, par cette possibilité qu'elle a de faire retour sur elle-même, est toujours également conscience de soi. C'est elle qui fait de l'homme un sujet, capable de penser le monde qui l'entoure. CONSCIENCE MORALE: Jugement pratique par lequel le sujet distingue le bien et le mal et apprécie moralement ses actes et ceux d'autrui. CONSCIENCE PSYCHOLOGIQUE : Aperception immédiate par le sujet de ce qui se passe en lui ou en dehors de lui.
Le jugement de réalité (ou d'existence) est un jugement porté sur les faits. Il s'oppose au jugement de valeur, qui est une appréciation subjective sur la valeur d'un objet, d'une action. Le jugement synthétique, d'après Kant, correspond au jugement de réalité, par opposition au jugement analytique, qui correspond aux propositions tautologiques de la logique (par exemple: un triangle a trois angles). JUGEMENT ESTHETIQUE : Acte de l'esprit par lequel nous déterminons si une chose est belle ou laide.
Qualité ou signification d'une chose abstraite (le vrai, le bien). C'est à partir de Nietzsche que la notion de valeur a été introduite dans la philosophie. Nietzsche a critiqué de façon radicale les valeurs chrétienne, trouvant l'origine de toute valeur chez l'homme.