Toujours dissuasive, la première rencontre de l’autre n’est pas sans laisser quelques problèmes : quelle attitude adoptée à son encontre ? Que veut-il de moi ? Est-il mon ennemi ou mon ami ? Est-ce que je peux prétendre le comprendre comme je me connais moi-même ?Mais plus fondamentalement : qu’est-ce qui se cache derrière celui qui n’est pas moi ? Mais dois-je le reconnaître, cet autre est mon semblable ,cet autre qui est tout à la fois différent, mais pour lequel j’ai une certaine estime et donc qui ne m’est pas indifférent. Mais que penser de l’autre si j’ai déjà du mal à me penser moi-même ? Autrement dit peut-on se mettre à la place de l’autre ?
Nous envisagerons le problème sous diverses angles :
1 Les difficultés de la conscience individuelle, c’est-à-dire du Moi à se mettre à la place de l’autre.
2 Nous pouvons nous mettre à sa place lorsqu’il partage avec nous des sentiments en commun, mais jusqu’à quels points ?
3 La nécessité de se mettre à la place de l’autre puisque nous partageons un monde en commun
Elle n'est pas être une boite fermée mais au contraire, pour reprendre la métaphore de Sartre (interprétant Heidegger) l'ouverture d'une fenêtre sur le monde. Cette perspective nous offre peut-être la possibilité de pénétrer dans la conscience d'autrui. Il faut donc se demander en quoi consiste précisément cette ouverture au monde. L'homme ou, en termes heideggériens, le dasein (l'être-là) possède la structure de l'être-au-monde. La conscience relève, dans cette structure d' « être-au-monde «, du « -au- «, c'est-à-dire de la relation qui existe entre le dasein et le monde. Cette relation, comme nous l'avons dit est une ouverture. Comment nous ouvrons-nous au monde ? L'ouverture du dasein au monde est décrite en terme de compréhension par Heidegger. Par conséquent, même si la conscience est ce qui individualise l'individu et donc ne appartiendra jamais, nous pouvons espérer pouvoir coïncider avec une conscience étrangère en nous rapportant au monde de la même manière qu'autrui s'y rapporte, c'est-à-dire, en le comprenant de la même manière, dans une sorte d'imitation de la conscience. II - Peut-on se rapporter au monde comme autrui le fait ?
Un autre homme, une autre personne. En philosophie, "autrui" est ce qui est différent de moi et que l'appréhende par ma subjectivité. L'homme est ce que j'ai en commun avec les autres, tandis qu' "autrui" est ce qui me différencie des autres, ce que je ne peux connaître totalement, à cause de ma subjectivité.
La connaissance qu'a l'homme de ses pensées, de ses sentiments et de ses actes. La conscience, par cette possibilité qu'elle a de faire retour sur elle-même, est toujours également conscience de soi. C'est elle qui fait de l'homme un sujet, capable de penser le monde qui l'entoure. CONSCIENCE MORALE: Jugement pratique par lequel le sujet distingue le bien et le mal et apprécie moralement ses actes et ceux d'autrui. CONSCIENCE PSYCHOLOGIQUE : Aperception immédiate par le sujet de ce qui se passe en lui ou en dehors de lui.