Un esclave est une personne placée sous la dépendance absolue d’un maître. Cette dépendance implique l’abdication de son libre arbitre au profit d’autrui, c'est-à-dire, le renoncement à sa faculté de se déterminer librement et d’agir sous la conduite de sa seule volonté. A première vue, la question « peut-on être l’esclave de soi même ? « ne saurait être que surprenante. Il semble en effet qu’elle implique une contradiction dans les termes : si être esclave, c’est être sous la dépendance absolue d’un maître comme nous venons de le préciser, alors on ne saurait être l’esclave que d’autrui, d’un autre que soi même. Pourtant, des exemples littéraires ou empruntés à la réalité peuvent nous fournir des exemples d’hommes esclaves d’eux-mêmes, c'est-à-dire, choisissant de s’asservir eux-mêmes à la toute puissance prétendue de leurs passions ou de leur volonté. Enfin, une fois que nous aurons déterminé si l’homme est capable d’être l’esclave de lui-même, nous pourrons nous demander s’il a également le pouvoir de se libérer de sa propre emprise, et de choisir la liberté contre l’asservissement qu’il s’impose à lui-même.
« Le maître, qui o interposé l'esclave entre la chose et lui, se relie ainsi seulement à la dépendance de la chose, et purement en jouit. Il abandonne le côté de l'indépendance de la chose à l'esclave, qui l'élabore. « Hegel, La Phénoménologie de l'Esprit, 1807. « Qui se tient pour le maître d'autrui est lui-même un esclave. [...] Seul est libre celui qui veut libérer tout ce qui l'entoure. « Fichte, Sur la destination du savant, 1794.Pour Fichte en effet, celui qui prétend posséder des esclaves a lui-même une âme d'esclave. Car la liberté consiste d'abord à reconnaître la liberté d'autrui, et je ne suis libre qu'en tant que je suis disposé à limiter ma liberté en fonction de celle des autres. Au maître : « Veux-tu bien réfléchir à ceci : celui que tu appelles ton esclave est né de la même semence, jouit du même ciel que toi, respire comme toi, vit comme toi, meurt comme toi.
Un autre homme, une autre personne. En philosophie, "autrui" est ce qui est différent de moi et que l'appréhende par ma subjectivité. L'homme est ce que j'ai en commun avec les autres, tandis qu' "autrui" est ce qui me différencie des autres, ce que je ne peux connaître totalement, à cause de ma subjectivité.
Personne de condition non libre, qui peut être vendue et achetée et forcée à travailler, le plus souvent sans autre contrepartie que le logement et la nourriture.
Possibilité, capacité, qui ne se traduit pas forcément par un acte.
Pouvoir de choisir. Le libre arbitre se rapproche de la liberté d'indifférence, qui est le pouvoir de choisir entre des contraires.
Descartes appelle "passions" toutes les affections de l'âme résultant de l'action du corps sur celle-ci.
La notion de personne est la notion d'un être raisonnable, autonome et irremplaçable qui n'obéit à d'autre loi que celle qu'il institue.
Au sens large, ensemble des forces psychiques portant à l'action. Inclinations, désirs, passions relèvent de la volonté ainsi entendue. C'est la détermination arrêtée d'accomplir une certaine action. VOLONTE DE PUISSANCE: Cette notion n'a, dans la philosophie de Nietzsche, aucune connotation militaire, belliqueuse. Celui qui est puissant est celui qui a le courage et la force de réaliser ce que la vie lui demande de réaliser. VOLONTE GENERALE: Selon Rousseau, elle ne peut pas s'identifier seulement à la majorité. La volonté générale est unanime. Elle exprime en sa totalité l'esprit d'une communauté.