II. Du vécu au récit.
- L'expression peut être utilisée sur le moment même, par un acteur ou
dirigeant politique («Nous vivons un tournant de l'histoire», « nous allons
aborder un tournant dans notre histoire »). Suivant les cas, elle indique
alors que le tournant, une fois repéré et défini, peut être maîtrisé et
négocié correctement.- Autre situation: l'expression n'intervient qu'après coup, à l'intérieur
d'un point de vue rétrospectif ou historique, c'est-à-dire lorsque la
réalité des modifications a pu être confirmée et que ses conséquences
lointaines se sont développées: on admet alors qu'il y a bien un «avant» et
un «après» tel événement qui prend le sens d'un «tournant», d'un moment
capital parce que tout a changé.- Dans l'utilisation « à chaud», l'expression risque de ne refléter qu'une
erreur d'appréciation: ultérieurement, l'événement n'apparaîtra pas si
important que cela, ou il changera de signification. Inversement, c'est ce
qui n'avait pas forcément été vécu ou prévu comme un «tournant» qui sera le
plus notable (Fabrice à Waterloo).- Lorsque l'expression intervient après coup, elle paraît plus justifiée
puisque son usage est déterminé par ce qui a eu lieu depuis l'événement
(c'est-à-dire par les événements ultérieurs dans lesquels se sont
développées les conséquences du «tournant»).III. Déterminismes historiques
- Dans les cas où l'utilisation de l'expression paraît justifiée -
c'est-à-dire lorsque le jugement historique a eu le temps d'intervenir et de
faire le tri entre événements importants et événements anodins - elle risque
d'amener à penser qu'elle désigne quelque chose d'imprévisible.
En philosophie, il n'est pas rare d'employer le terme de cité à la place du mot Etat. Cette pratique renvoie à la Grèce antique, laquelle était composée de grandes cités, dont Sparte et Athènes.
Ce qui est soumis à la causalité et n'a aucune marge de liberté et d'indépendance.
Le terme d'histoire désigne deux réalités différentes: 1) la science qui étudie le passé de l'humanité et qui relate et interprète les faits. 2) les événements, les actes, les faits du passé, cad la mémoire des hommes.
Le jugement de réalité (ou d'existence) est un jugement porté sur les faits. Il s'oppose au jugement de valeur, qui est une appréciation subjective sur la valeur d'un objet, d'une action. Le jugement synthétique, d'après Kant, correspond au jugement de réalité, par opposition au jugement analytique, qui correspond aux propositions tautologiques de la logique (par exemple: un triangle a trois angles). JUGEMENT ESTHETIQUE : Acte de l'esprit par lequel nous déterminons si une chose est belle ou laide.
Eléments du langage qui associent d'une façon conventionnelle une suite de sons et un concept.