► Qu'est-ce que la raison? En grec ancien, le terme de logos (traduit en latin par ratio) désigne la raison en un sens très large de faculté du discours: ainsi, si l'homme est pour Aristote un animal «doué de raison«, c'est au sens où il parle (on retrouve la racine logos dans «langage«). Mais en un sens plus strict et plus proche de l'usage d'aujourd'hui, la raison désigne une certaine manière de parler ou de penser, consistant à ne pas seulement affirmer mais aussi à justifier ce que l'on dit. Contre l'opinion qui se contente d'«opiner«, c'est-à-dire de reprendre à son compte des idées toutes faites, sans ressentir le besoin de les mettre à l'épreuve et de les fonder, la raison, elle, critique et raisonne. Elle est critique par son souci de vérification qui la conduit à questionner, à suspecter le bien-fondé des choses établies. Elle est logique par son exigence de rigueur dans le raisonnement c'est-à-dire dans l'enchaînement de ses propositions, déduites à partir de principes clairement formulés. ► La notion de violence ne fait pas partie explicitement des notions du programme mais peut être rencontrée par exemple à partir de l'examen de la notion de droit ou encore d'histoire. Elle réclamait d'être cernée conceptuellement. Toute force n'est pas violente. Dans les jeux, individuels ou collectifs, tant que les adversaires s'affrontent dans le respect des règles, les oppositions ne sont pas violentes. Il n'y a pas d'ennemis, seulement des confrontations de savoir-faire, d'intelligences tactique ou stratégique. La violence commence là où il y a intention de nuire, de dégrader, de détruire. Ainsi, et par extension, le vent sera dit violent par exemple non pas en raison de sa puissance mais parce qu'il menace de déraciner les arbres et de démolir les maisons: comme s'il voulait tout emporter. La violence, au sens strict, c'est l'agressivité. ► Le sujet présuppose l'idée d'une opposition entre la raison et la violence. Il invite à s'interroger sur ce que peut faire la première pour lutter contre la seconde. Il convenait toutefois de s'interroger sur ce rapport d'exclusion entre la raison et la violence: est-il si évident? La rationalité ne peut-elle pas être elle-même considérée comme violente ou source de violences?
Introduction
1. La raison ne veut rien
A - La raison comme moyen de calcul B - Une alternative à la violence: dans quelles mesures?
2. Violences de la raison
A - Les prétentions égocentriques de la raison B - Cruauté des valeurs rationnelles
3. Les vertus pacifiantes de la raison
A - Création de la possibilité d'un accord universel B - Savoir accepter la violence
Conclusion
Ce mot désigne l'examen, par la raison, de la valeur logique d'une démonstration.
Possibilité, capacité, qui ne se traduit pas forcément par un acte.
Le terme d'histoire désigne deux réalités différentes: 1) la science qui étudie le passé de l'humanité et qui relate et interprète les faits. 2) les événements, les actes, les faits du passé, cad la mémoire des hommes.
Idée sans contenu démontré par la raison. L'opinion s'oppose, dans la philosophie platonicienne, à l'Idée. L'opinion renvoie au particulier, l'Idée à l'universel. Un jugement de goût relève de l'opinion. Définir ce qu'est l'essence de la beauté relève de l'Idée. OPINION DROITE: Selon Platon, c'est une connaissance vraie mais non justifiée ni fondée pour celui qui l'émet.
Eléments du langage qui associent d'une façon conventionnelle une suite de sons et un concept.
Application brutale de la force par des moyens physiques ou psychologiques non maîtrisés par la raison.
Du latin violentia, "abus de la force". A l'origine, le terme désigne le fait "d'agir sur quelqu'un ou de le faire agir contre sa volonté, en employant la force ou l'intimidation.