L'homme peut et doit renoncer à ses libertés individuelles et égoïstes pour s'élever à la seule liberté digne de lui, émanant de la raison.
TOUTEFOIS, en renonçant à sa liberté, l'homme renonce à une part essentielle de lui-même. Mieux vaut se révolter en vain que consentir à se priver de la liberté.
L'État doit alors les écraser. Mais il ne doit pas oublier que la force d'un souverain dépend aussi du bonheur des sujets, qui sont libres « dans les silences de la loi «. Au fond, l'État ne doit être que l'instrument de la société libre. Céder sa liberté pour assurer sa vie.Comment l'humanité ne serait-elle pas menacée jusque dans son existence par le choc violent des libertés naturelles ? Hobbes imagine que la raison ou la crainte de la mort donnent aux hommes l'idée d'un état de paix. L'idée reste toutefois sans effets tant qu'ils n'ont pas cédé volontairement la totalité de leurs droits et liberté naturels à une puissance supérieure. C'est ce qu'ils font finalement, par calcul. Tel est l'État légitime, puissance sans limites, constituée par l'abandon, librement consenti, de toute la liberté naturelle de chacun à un Souverain absolu, dont l'unique devoir, mais essentiel, est de rendre impossible le chaos de l'état de nature, donc d'assurer paix civile et sécurité. Hobbes nomme « Léviathan « cet État légitime, parce que la Bible donne le même nom à un monstre d'une prodigieuse puissance.
Qui ne comporte aucune restriction ou réserve, qui est valable pour tous et en tous temps. S'oppose à relatif. Ce qui est absolu n'est pas considéré comme un rapport à autre chose.
Etat de satisfaction parfaite, de contentement du corps, du cœur et de l'esprit.
En philosophie politique, ce terme ne désigne pas forcément un roi ou un prince. Le souverain peut très bien être le peuple, une assemblée d'hommes possédant le pouvoir de gouverner. SOUVERAIN BIEN: Ce à quoi l'individu aspire comme à une fin dernière qui lui procurerait un contentement total.