Qu’implique le fait de dire que « tout est relatif «, et d’où ce besoin de dire pareille chose peut-il venir ? On est constamment confronté au caractère insaisissable et incompréhensible d’une très grande partie du réel, et à la conscience des limites de nos propres points de vue, forcément partiels, sur les choses. Dire « tout est relatif «, c’est d’une certaine manière se désengager de la pensée, refuser de choisir une position sur un problème en raison d’une incapacité ressentie ou imaginée plutôt que prouvée, incompréhension provoquée par une conscience du caractère changeant du monde. Alors une telle attitude n’a rien de productif, elle est un simple refus de s’impliquer, celui qui l’adopte reste en marge des choses. Il est difficile de soutenir cette position comme s’il s’agissait d’une conception philosophique rigoureuse. Mais on peut aussi entendre « tout est relatif « dans un sens plus philosophique, qui reposerait sur une définition rigoureuse du concept de relativité et correspondrait à une vision du monde élaborée sur la base de l’observation du caractère fluctuant des choses – il s’agirait pour cette conception de définir la place de l’homme et l’ordre du monde en tenant compte de cette fluctuation : confronter l’homme à cette fluctuation, l’observer, en découvrir éventuellement certaines lois, mais ne pas s’en désengager. Il semble ainsi y avoir deux niveaux différents de l’expression « tout est relatif «. On pourrait préciser l’objectif et définir à quelles conditions et dans quels domaines il est pertinent et « sérieux « de soutenir que tout est relatif.
Sartre, Situations.
Deuxième partie : Le concept de
vérité
Le mot même de vérité ne renvoie pas à
un sens subjectif, il renvoie à une vérité, sous entendu, l'unique.
Par exemple si je commets une erreur aux yeux de certaines
personnes, rien ne me prouve que c'est eux qui détiennent la vérité
et dans ce cas-là je peux me défendre de mon acte en disant que
c'est eux qui sont dans l'erreur puisqu'il y a l'absence totale
d'une seule et unique vérité. De plus s'il n'existe pas de vérité
absolue, et que tout est relatif il n'y a plus de pensée. Car à quoi
cela servirait-il d'essayer de trouver la vérité s'il n'en existe
pas ? Dans ce cas chacun penserait par soi-même et il n'y aurait
plus de réflexion collective à la recherche d'une réponse commune.
Socrate ne pourrait donc plus réunir de disciples en essayant de les
amener à trouver la vérité puisque ces derniers lui opposeraient
leurs vérités individuelles. De plus, engendrant la destruction de
la pensée, cela mènerait aussi à la perte des sciences. Pourquoi
philosopher s'il n'y a pas de vérité absolue ?
Troisième partie : Relativiser le relatif
Ainsi soutenir que « tout est relatif»
est en lui-même relatif.
Idée abstraite et générale construite par l'esprit. Soit une classe d'objets, de phénomènes. De ces objets, de ces phénomènes, l'esprit abstrait des propriétés communes. Le concepts permet de donner une définition ayant la même extension que cette classe. Le concept de chaise contient tous les éléments communs à l'ensemble des chaises.
La connaissance qu'a l'homme de ses pensées, de ses sentiments et de ses actes. La conscience, par cette possibilité qu'elle a de faire retour sur elle-même, est toujours également conscience de soi. C'est elle qui fait de l'homme un sujet, capable de penser le monde qui l'entoure. CONSCIENCE MORALE: Jugement pratique par lequel le sujet distingue le bien et le mal et apprécie moralement ses actes et ceux d'autrui. CONSCIENCE PSYCHOLOGIQUE : Aperception immédiate par le sujet de ce qui se passe en lui ou en dehors de lui.
L'ordre naturel repose sur des lois que la raison est capable de découvrir. L'ordre social repose sur des décrets qui, idéalement, devraient être des décrets de la raison et qui, de fait, dépendent plus des circonstances, d'intérêts politiques, économiques ponctuels.
Représentation globale et cohérente de l'ensemble de la réalité humaine. Freud, par exemple, nie le fait que la psychanalyse puisse être être une vision du monde. Pourtant, elle l'est bien. En effet, les réflexions du fondateur de la psychanalyse abordent tous les aspects de la vie humaine, qu'il s'agisse de l'évolution de la civilisation, de la création artistique, de la guerre, de la religion, etc.
État d'une personne qui par l'effet de la loi a été privée de la jouissance ou de l'exercice de certains de ses droits. L'incapacité peut être totale, partielle, temporaire ou définitive.