► Qu'est-ce que la vérité? Traditionnellement, on la définit comme l'accord (ou «adéquation«) de la pensée à son objet. Ce que je dis est vrai si mon discours est conforme à ce dont je parle. Mais à quoi reconnaît-on cette conformité? Il faut connaître l'objet dont on parle pour établir si ce qui en est dit est vrai ou faux. Si nous parlons d'objets sensibles ou d'objets intellectuels (phrase, raisonnement, entité mathématique, valeur...), nous pouvons contrôler la vérité de notre propos. Cette vérification ne nous fait pas sortir de notre monde. Si en revanche notre discours veut se régler sur le réel en soi, non pas sur la réalité telle qu'elle nous apparaît mais telle qu'elle existe en elle-même, telle que pourrait la connaître une intelligence divine par exemple, nous visons alors une vérité métaphysique qui dépasse toute possibilité de vérification dans le champ de l'expérience humaine. Comme l'a établi la traditionsceptique (son fondateur est Pyrrhon d'Élis, 365-275 av. J.-C, philosophe grec), les critères d'une telle vérité sont introuvables. Dans ces conditions, le vrai semble bien être une affaire humaine et relative. Ce qui est jugé tel aujourd'hui ne l'était pas hier. Mais cette variabilité va-t-elle jusqu'à empêcher deux individus de tomber d'accord entre eux? N'existe-t-il pas des vérités communes? Peut-on soutenir que chacun a sa vérité?
Ainsi les progrès des sciences nous montrent qu'il serait imprudent de considérer leurs vérités comme absolues et définitives : elles sont relatives aux concepts et moyens techniques dont dispose le scientifique, à chaque stade de la recherche. Ainsi toute vérité scientifique est datée, et aucune ne prétend "épuiser" la réalité de la matière. Comme le soulignait déjà saint Thomas, «les vérités de l'intelligence humaine sont mobiles et changeantes» (Somme théologique). D'abord, parce que la connaissance progresse, à supposer que l'objet demeure le même. Ensuite, parce que l'objet lui-même peut changer. Seule, l'intelligence parfaite serait immuable et il n'y a qu'en une intelligence divine que la vérité transcenderait la relativité spatio-temporelle.
DOGMATISME
: Doctrine selon laquelle certaines vérités sont établies d'une
façon définitive, sans possibilité de doute.
Mais si une philosophie humaine se donnait pour la Philosophie et la Vérité, son dogmatisme dérisoire, oublieux de ses racines culturelles, historiques, serait une caricature risible du philosopher. Philosopher consiste justement à confronter son jugement critique à la diversité contradictoire des philosophies.Ainsi la formule « à chacun sa vérité » paraît recevable comme respect de l'irréductibilité des sensibilités singulières, comme tolérance différentialiste ou encore comme antidote à un dogmatisme impuissant à penser le rapport entre vérité et historicité.
Ce mot désigne l'examen, par la raison, de la valeur logique d'une démonstration.
Attitude de celui qui affirme certaines vérités comme absolues et indiscutables.
Caractère de ce qui est historique, de ce qui dépend d'une histoire.
Le jugement de réalité (ou d'existence) est un jugement porté sur les faits. Il s'oppose au jugement de valeur, qui est une appréciation subjective sur la valeur d'un objet, d'une action. Le jugement synthétique, d'après Kant, correspond au jugement de réalité, par opposition au jugement analytique, qui correspond aux propositions tautologiques de la logique (par exemple: un triangle a trois angles). JUGEMENT ESTHETIQUE : Acte de l'esprit par lequel nous déterminons si une chose est belle ou laide.
Evolution de l'humanité ou de la civilisation vers un état supérieur. Au sens strict, ce mot implique une amélioration, un perfectionnement.
Se dit de celui qui juge l'esprit humain incapable de rien connaître avec certitude et qui en conclut à la nécessité du doute universel.
La tradition est une transmission, de génération en génération, de coutumes, de savoir-faire, de doctrines.
Qualité ou signification d'une chose abstraite (le vrai, le bien). C'est à partir de Nietzsche que la notion de valeur a été introduite dans la philosophie. Nietzsche a critiqué de façon radicale les valeurs chrétienne, trouvant l'origine de toute valeur chez l'homme.
Caractéristique d'un jugement rendu en présence des deux parties présentes ou représentées.