Ce sujet pose une question de capacité : peut-on signifie à la fois :
o Est-ce que techniquement c'est possible de tirer une leçon de l'expérience ? On aborde alors l'expérience en tant qu'elle est un maitre pour nous, qu'elle nous donne un acquis qui restera en nous durant toute notre vie. o Est-ce que c'est bien une leçon que l'on tire de l'expérience ? La leçon étant un acquis, peut on considérer que ce qui ne vient que de l'expérience puisse être retenu ?
· Pour répondre à cette double question, il faut aussi mieux comprendre ce que l'on retient par les termes de leçon et d'expérience.
· La leçon est comprise de nos jours comme ce qui est donné à apprendre par le maitre. Ce sens signifie pour nous que l'expérience puisse être notre maitre. Mais aussi que ce qui est donné par l'expérience puisse s'apprendre, c'est-à-dire que l'on puisse le répéter de manière sûre, comme nous l'avons-nous même appris.
· La leçon nous ramène donc à un questionnement de la certitude de l'acquis. Ce que l'on a appris de l'expérience, si cette dernière est une leçon, reviens à considérer une valeur idéale de l'apprentissage.
· L'expérience, justement, se définit ce qui est vécu, quelque chose dont on a la sensation et qui peut nous apprendre autre chose. Elle peut aussi, en termes scientifiques, être provoquée pour pouvoir l'étudier. C'est avant tout une sensation.
· L'expérience pose aussi un problème philosophique majeur, qui est le point d'accroche de ce sujet : par l'expérience, peut-on connaitre des notions universelles, qui puissent exister avant même que nous en fassions l'expérience ? · Ce qui nous intéresse dans ce sujet, c'est ce problème, entre idéalisme et empirisme, qui veut que les premiers voient, comme Platon, un monde des idées, et que les seconds n'admettent d'autre connaissance que celle qui vient de l'expérience.
· L'expérience comme leçon, si elle peut-être considérée ainsi, devra donc être observée sous ce double objectif : soit elle est ce qui donne toute connaissance, soit elle ne permet pas réellement de connaitre.
Problématisation. L'expérience se conçoit naturellement comme quelque chose qui nous donne à connaitre. Cependant, est-il possible de ne connaitre que par l'expérience ? La connaissance est-elle quelque chose que nous avons d'ores et déjà en nous, auquel cas l'expérience n'est qu'un répétiteur qui nous rappel ce que l'on sait déjà ? Ou au contraire, nous ne connaissons que par l'expérience, notre esprit ne pouvant alors conceptualiser qu'à partir d'elle ? Enfin, est-il envisageable de voir dans l'expérience un maitre qui nous donne la leçon, leçon que nous pourrions alors à notre tour transmettre ?
Ce qui est acquis se d�finit par opposition � ce qui est inn� (pr�sent � la naissance, qui appartient � la nature d'un �tre). Pour Descartes, l'id�e de Dieu est inn�e, et , pour Rousseau, nous avons un sentiment inn� de la justice.
Doctrine selon laquelle toute la connaissance vient de l'expérience sensible (Locke, Hume).
La notion d'esprit revêt plusieurs sens. Elle désigne d'une part l'intellect, la raison, la pensée. Elle désigne d'autre part l'âme, l'être immatériel qui constitue notre intériorité, notre personnalité. Les philosophes classiques ne faisaient pas de différence entre les deux: l'âme, qui relève du sentiment que nous avons de nous-mêmes, est aussi le siège de la pensée. C'est peut-être une indication qu'affectivité et raison sont plus étroitement unies qu'on ne le croit, dans l'esprit, précisément.
Qualité ou signification d'une chose abstraite (le vrai, le bien). C'est à partir de Nietzsche que la notion de valeur a été introduite dans la philosophie. Nietzsche a critiqué de façon radicale les valeurs chrétienne, trouvant l'origine de toute valeur chez l'homme.