Il faut remarquer le paradoxe : nous sommes tous mortels, c'est la mort qui triomphe de nous, objectivement. Comment pourrions-nous triompher d'elle? Il ne peut s'agir que d'une réflexion sur les différentes manières d'envisager le temps. Il ne faut pas parler de la mort en général, mais en réfléchissant sur le mot "triomphe", qui indique plus que de la sérénité, envisager le sens que peut avoir une appréhension active du temps. Il faut donc distinguer la mort et l'idée de la mort.
Une réflexion sur la mort a un caractère paradoxal puisqu'elle n'existe que quand je n'existe plus ! Personne ne peut développer le savoir objectif sur la mort. En effet, comme l'a montré Kant, une connaissance de la mort est impossible car elle se situe en dehors de l'expérience possible, et donc hors des limites de la connaissance humaine. Mais, une chose est sûre: nous savons que nous mourons. C'est la vérité première pour tout individu et c'est elle qui donne son sens à la vie.
"La vie est l'ensemble des fonctions qui résistent à la mort". Par cette définition, Bichat entendait insister sur le fait que la mort est la règle et la vie l'exception, par défintion ménacée. La vie est donc un combat contre la mort, mais peut-on triompher de la mort ? Nous distinguerons dans ce devoir la théorie de la pratique. En effet, nous verrons dans un temps temps, qu'il est impossible pour l'homme de triompher de la mort, en théorie, puis nous étudierons les différentes façons de vaincre, de l'emporter sur la mort en pratique.
Affirmation qui semble aller contre les idées communément admises ou qui semble contradictoire.