Le philosophe est-il un sceptique ?
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Publié le : 12/1/2004 -Format:
Il est vrai qu'on ne prête qu'aux riches : le philosophe n'est-il pas en partie responsable de cet état de choses ? Il lui faut alors se démarquer de l'attitude sceptique et montrer qu'il n'est pas ce qu'il paraît être, et que le scepticisme n'est pas ce qu'on croit.I - La philosophie comme critique du savoira) A cet égard, le philosophe a fort à faire : la vision spontanée qu'on a de lui n'est pas nouvelle, puisque Platon et Aristophane la décrivaient déjà très précisément - pour des raisons différentes il est vrai : si Aristophane dépeint un Socrate ridicule vivant dans les nuées, c'est pour terminer sur un appel au meurtre. Platon dépeint l'attitude philosophique pour en montrer les limites mais surtout pour mettre en lumière ce qui est visé par le philosophe : la sagesse comme savoir théorique, ce qui suppose une rupture avec l'esprit simplement pratique. La conception spontanée du philosophe est celle d'un incapable qui vit dans les nuages, comme Thalès qui, regardant les étoiles, tombe dans le puits qui se trouve devant lui. Il y a donc un ridicule de la vie contemplative, qui est d'ignorer les choses les plus banales : quand on prétend aimer la sagesse, comment peut-on être aussi ignorant ?b) Le philosophe peut bien tenter de se justifier, jamais il n'échappe à ce reproche, d'autant plus que, fait aggravant, il prétend démontrer à ses contemporains qu'ils vivent dans l'erreur et l'illusion et que lui, le philosophe, vit dans la réalité. Dès lors, le philosophe peut être considéré comme un sceptique universel, qui met tout en doute et n'adhère à aucune doctrine.II - Scepticisme et philosophiea) Ajoutons enfin que les philosophes ne sont même pas d'accord entre eux : ils constituent des sectes et se déchirent mutuellement. Épicure fulmine contre Platon, les Stoïciens rejettent et l'épicurisme et le platonisme, Aristote critique Platon et tous ses prédécesseurs ; la philosophie ne semble donc pas un lieu de paix.
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