La philosophie devient une affaire d'éloquence verbeuse et surtout une affaire marchande.La philosophie est affaire de spécialistes, le philosophe ne doit pas s'engager.La philosophie est une affaire de spécialistes. Personne n'accuse le mathématicien de ne pas être compris par les non-spécialistes. Pourquoi, alors, le philosophe devrait-il être compris de tous pire devenir populaire ? Sous peine de périr, la philosophie doit au contraire jouir d'un véritable statut d'extraterritorialité à l'égard des querelles politiques. Sa pratique exige en effet du temps et de la liberté que la vie politique, domaine par excellence de l'urgence, est incapable de lui accorder. De plus, les convictions politiques varient selon une conjoncture contingente. Au contraire, le philosophe a pour tâche d'atteindre des principes nécessaires et éternels. Il ne doit donc pas s'engager, selon Plotin (Ennéade, II, 9), dans les affaires de la cité.
I) La philosophie se doit d'être populaire.
a) La philosophie n'est pas une science purement abstraite. b) Le philosophe doit participer aux affaires publiques. c) Le philosophe s'adresse à tous.
II) La philosophie ne doit pas se vulgariser.
a) La philosophie est une affaire de spécialistes. b) Philosophie et idéologie. c) Le travail philosophique exige effort et méthode.
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En philosophie, il n'est pas rare d'employer le terme de cité à la place du mot Etat. Cette pratique renvoie à la Grèce antique, laquelle était composée de grandes cités, dont Sparte et Athènes.