■ Le langage commun a emprunté à la philosophie nombre de ses termes. Ainsi en est-il de mots tels que sceptique, cynique, stoïque, etc., qui désignent dans ce langage commun essentiellement une attitude particulière à l'égard de la vie ; c'est aussi le cas des mots mêmes de « philosophe « ou de « philosophie « lorsque l'on dit de quelqu'un : « il prend les choses avec philosophie « ou « c'est un philosophe «, entendant par là une conduite qui consiste à se désengager du monde, à s'en détacher. ■ Toutefois, Nietzsche a souligné que cette acception populaire de la philosophie révèle souvent une méconnaissance de ce qu'est la vraie philosophie. « Quand de nos jours, écrit-il, on entend dire d'un homme qu'il mène la vie du "sage" et du "philosophe", cela ne signifie presque rien de plus qu'une vie "prudente" et "retirée". La sagesse, aux yeux du vulgaire, c'est un refuge, un moyen, un artifice pour tirer son épingle du jeu. « Or, nous dit Nietzsche, « le véritable philosophe « est précisément celui qui « ne vit ni en "philosophe" ni en "sage", ni surtout en homme prudent, et sent peser sur lui le fardeau et le devoir des cent tentatives, des cent tentations de la vie « ? ■ La question se pose donc de savoir si la philosophie nous détache ou non du monde, à moins qu'elle ne soit paradoxalement ce qui nous détache du monde pour nous y attacher plus fortement.
I) La philosophie est au-delà du monde.
a) Le philosophe a la tête dans les nuages. b) Le philosophe est un contemplatif. c) La philosophie nous aide à comprendre le monde.
II) Philosopher, c'est apprendre le monde.
a) On ne peut pas ne pas philosopher. b) La sagesse est concrête. c) Philosopher c'est penser mais aussi agir.
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Du grec kunikos, "du chien". Ecole philosophique ainsi appelée à cause du gymnase (mausolée du chien) où enseignait son fondateur Antisthène. Il professait le mépris le plus grand pour toutes les conventions sociales.
Pour les Grecs, la sagesse est à la fois connaissance et vertu. Au temps d'Homère, l'homme sage était celui qui maîtrisait plusieurs techniques.
Se dit de celui qui juge l'esprit humain incapable de rien connaître avec certitude et qui en conclut à la nécessité du doute universel.