La physique est la science des corps matériels et de leurs propriétés. Il semble bien difficile de dire que le physicien qui étudie la matière n'a pas affaire à la réalité. Mais, l'existence de lois physiques n'est ni évidente ni démontrable. Le physicien ne pose leur existence qu'à titre de postulat et comme condition nécessaire à la construction abstraite du fait scientifique.
Le physicien a-t-il affaire (a-t-il comme objet d'étude) à la réalité, ou bien les lois qu'il découvre sont-elles seulement le produit de la capacité de sa raison à mettre de l'ordre dans les phénomènes qu'il observe? Cette problématique se trouve très bien posée dans cet autre sujet d'interrogation philosophique : «Doit-on parler de lois de la nature ou de lois scientifiques?" Toute la question de l'objectivité des sciences de la nature tient dans cette nuance. On appelle en philosophie cette problématique celle du réalisme. Le second aspect de la problématique vient de l'analyse du concept de réalité. Ici, la question serait plutôt : à quelle réalité le physicien a-t-il affaire? Est-ce la réalité sensible? Est-ce une réalité intelligible? Qu'est-ce qu'une réalité intelligible? A l'horizon de cette problématique est en jeu notre conception de la réalité. Que devons-nous entendre finalement par ce mot ?
I) La physique décrit le réel.
a) La main à la pate ! b) L'objet de la physique: la nature. c) Les théories de la physique permettent d'agir efficacement sur le monde.
II) Le fait scientifique est une construction de l'esprit.
a) Le physicien nous parle d'un monde irréel. b) Où est l'atome si cher à la physique molléculaire ? c) La physique comme métaphysique du monde.
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Idée abstraite et générale construite par l'esprit. Soit une classe d'objets, de phénomènes. De ces objets, de ces phénomènes, l'esprit abstrait des propriétés communes. Le concepts permet de donner une définition ayant la même extension que cette classe. Le concept de chaise contient tous les éléments communs à l'ensemble des chaises.
Ce mot a trois sens: A) Il désigne toute substance matérielle que l'homme peut percevoir et qui existe en dehors de lui. En ce sens, un corps possède une masse, occupe un espace et a trois dimensions. B) Il désigne le corps humain, dont les propriétés physiques font l'objet d'études anatomo-physiologiques. C) Il désigne enfin cet épace occupé par la pensée de chacun.
La notion d'esprit revêt plusieurs sens. Elle désigne d'une part l'intellect, la raison, la pensée. Elle désigne d'autre part l'âme, l'être immatériel qui constitue notre intériorité, notre personnalité. Les philosophes classiques ne faisaient pas de différence entre les deux: l'âme, qui relève du sentiment que nous avons de nous-mêmes, est aussi le siège de la pensée. C'est peut-être une indication qu'affectivité et raison sont plus étroitement unies qu'on ne le croit, dans l'esprit, précisément.
Caractère d'une réalité qui peut être attestée par l'expérience, qui est la même pour tous.
L'ordre naturel repose sur des lois que la raison est capable de découvrir. L'ordre social repose sur des décrets qui, idéalement, devraient être des décrets de la raison et qui, de fait, dépendent plus des circonstances, d'intérêts politiques, économiques ponctuels.
Du latin postulare, demander. Proposition indémontrable que le scientifique demande qu'on lui accorde pour fonder sa construction théorique.
Le monde sensible est le monde tel que nous le percevons à travers nos sens, par opposition au monde intelligible, qui est saisi par l'intelligence.