• Voici un intitulé de sujet apte à mobiliser votre intérêt : il est vivant et concret. Néanmoins, que les charmes « hédonistes « du sujet ne vous fassent pas oublier les exigences conceptuelles. Il faut définir, avec précision, les termes essentiels, à savoir « plaisir « et « gouverner «. Le plaisir désigne un état affectif agréable et représente, comme l'a admirablement montré Aristote, un ornement qui s'ajoute à l'acte et le parachève. Quant au fait de gouverner, il exprime l'action d'exercer une autorité, au sein de l'Etat, d'y pratiquer le pouvoir politique. N'oubliez d'ailleurs pas que gouverner, c'est, aussi, produire une influence déterminante agissant sur la conduite de quelqu'un. Même si cette dernière signification a vieilli, néanmoins elle est intéressante et utilisable. • Toutes vos connaissances doivent être ici mobilisées : historiques, politiques, voire cinématographiques... Bien entendu, ne vous bornez pas à l'analyse du dernier film à la mode ! Faire de la philosophie, c'est réfléchir sur l'actualité pour en dégager le sens, non point se soumettre à des stéréotypes qui traînent partout. • Le sens du sujet est donc ici très simple : existe-t-il un agrément, d'ordresensible ou beaucoup plus global, qui naisse de l'exercice du pouvoir politique au sein de l'État ? • Pourquoi vouloir gouverner ? C'est le problème que vous pose ce sujet : est-ce rechercher du plaisir, de l'argent, de la puissance, etc. ? • Bien évidemment, on pourrait faire ici un plan dialectique de ce type :
1. Thèse : il n'y a pas de plaisir à gouverner (gouverner représente, en effet, un acte politique pur et simple). 2. Antithèse : il y a un plaisir à gouverner (analyse des thèses de Foucault, etc.). 3. Synthèse : gouverner est, simultanément, un acte politique et une action de direction engendrant la jouissance (thèses psychanalytiques, etc.). Ce plan était tout à fait judicieux. Néanmoins, nous ne l'avons pas retenu ici, pour diverses raisons et, en particulier, parce qu'il y a tellement de plaisirs variés dans le fait de gouverner que seul le plan progressif, par approfondissement des notions, nous a paru digne d'être développé. Le voici donc :
1. Gouverner est un acte complexe producteur de plaisir. Gouverner représente, en effet, une source de plaisir et de désir (cf. Foucault). 2. Gouverner crée du plaisir parce que la figure du Père y intervient (théories psychanalytiques). 3. La figure du Maître, se manifestant dans l'acte de gouverner, crée le plaisir de cette fonction (réflexion sur la philosophie hégélienne).
Au sens courant, désigne l'existence telle qu'elle est directement vécue. Au sens philosophique, se dit de cas d'expérience précis qui illustrent une idée générale.
Pour Platon, la dialectique est le processus par lequel la pensée s'élève vers la vérité en admettant ou rejetant des arguments successifs. Pour Hegel, c'est le mouvement de la pensée qui passe d'une affirmation (thèse) à son contraire, avant de réconcilier les deux points de vue en les surmontant dans une synthèse.
L'ordre naturel repose sur des lois que la raison est capable de découvrir. L'ordre social repose sur des décrets qui, idéalement, devraient être des décrets de la raison et qui, de fait, dépendent plus des circonstances, d'intérêts politiques, économiques ponctuels.
Le monde sensible est le monde tel que nous le percevons à travers nos sens, par opposition au monde intelligible, qui est saisi par l'intelligence.
Eléments du langage qui associent d'une façon conventionnelle une suite de sons et un concept.
Utilisation d'un bien par son détenteur, propriétaire, locataire ou tout autre personne. Il peut en recueillir les fruits.