La politique est-elle l'affaire de tous ?
EXEMPLES DE RECHERCHE
Aperçu du corrigé : La politique est-elle l'affaire de tous ?
Publié le : 14/2/2004 -Format:
Socrate s'explique au moyen d'une image. Il compare la société à un navire dans lequel les marins, ignorants es lois de la navigation, se disputent le gouvernail et méconnaissent le seul vrai pilote qui pourrait les guider, préférant le tenir pour un « bayeur aux étoiles », « un vain discoureur » et « un propre à rien ». En ce qui concerne la perversité des philosophes, Socrate s'attache à en expliquer les causes. Il décrit les dégradations du naturel du vrai philosophe en montrant que celui-ci, doué à l'origine de toutes sortes de hautes qualités, peut déchoir si de néfastes influences s'exercent sur lui : « Si donc ce naturel que nous avons attribué au philosophe reçoit l'enseignement qui lui convient, c'est une nécessité qu'en se développant il parvienne à toutes les vertus ; mais s'il a été semé, a grandi et a puisé sa nourriture dans un sol ne lui convenant pas, c'est une nécessité qu'il produise tous les vices, à moins qu'un dieu ne lui porte secours. » Or, dans la société telle qu'elle est, les jeunes gens doués de toutes les qualités qui font les philosophes vont se détourner de la vérité et gaspiller leurs talents pour assurer leur réussite personnelle et celle de leur famille. Dès lors, seuls les moins aptes à la philosophie se consacreront à elle : « Donc, ces hommes, nés pour la philosophie, s'en étant éloignés et l'ayant laissée seule et inféconde, pour mener une vie contraire à leur nature et à la vérité, d'autres, indignes, s'introduisent auprès de cette orpheline abandonnée de ses proches, la déshonorent, et lui attirent les reproches dont tu dis que la chargent ses détracteurs : à savoir que de ceux qui ont commerce avec elle, certains ne sont bons à rien, et la plupart méritent les plus grands maux. » La solution passe donc, poursuit Socrate, dans une nouvelle attitude adoptée par la cité à l'égard de la philosophie. Il ne faut pas enseigner la philosophie aux enfants pour qu'ils oublient celle-ci une fois arrivés à l'âge adulte mais, tout au contraire : « donner aux adolescents et aux enfants une éducation et une culture appropriées à leur jeunesse, prendre grand soin de leur corps à l'époque où il croit et se forme, afin de le préparer à servir la philosophie ; puis quand l'âge vient où l'âme entre dans sa maturité, renforcer les exercices qui lui sont propres ; et lorsque les forces déclinent, et que le temps est passé des travaux politiques et militaires, libérer dans le champ sacré, exempts de toute occupation importante, ceux qui veulent mener ici-bas une vie heureuse et, après leur mort, couronner dans l'autre monde la vie qu'ils auront vécue d'une destinée digne d'elle. » Que les philosophes soient rois et guident ainsi la multitude : est-ce là un simple rêve ? Socrate admet que la réalisation en est difficile mais il nie qu'elle soit impossible.
Corrigé de 3809 mots (soit 6 pages) directement accessible
Le corrigé du sujet "La politique est-elle l'affaire de tous ? " a obtenu la note de : aucune note
La politique est-elle l'affaire de tous ?