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• Se demander si la politique est en fait l'affaire de tous ou si la politique est en droit (et en devoir) l'affaire de tous. • Que peut-on penser sous l'expression « la politique « lorsqu'on affirme qu'elle est en droit (et « en devoir «) l'affaire de tous? • Que peut-on penser sous l'expression « la politique « lorsqu'on affirme qu'elle est en fait « l'affaire de tous «? • Que peut-on penser sous l'expression « la politique « lorsqu'on affirme qu'elle n'est pas en fait « l'affaire de tous «? • Méditer ce texte d'Aristote. « L'État est un fait de nature, naturellement l'homme est un animal politique, et celui qui reste sauvage par organisation, et non par l'effet du hasard, est certainement ou un être dégradé ou un être supérieur à l'espèce humaine. C'est bien à lui qu'on pourrait adresser ce reproche d'Homère : « Sans famille, sans lois, sans foyer «. L'homme qui serait par nature tel que celui du poète ne respirerait alors que la guerre; car il serait incapable de toute union, comme les oiseaux de proie. Si l'homme est infiniment plus sociable que les abeilles et tous les autres animaux qui vivent en troupe, c'est évidemment comme je l'ai dit souvent, que la nature ne fait rien en vain... La nature pousse donc instinctivement tous les hommes à l'association politique. « Il est bon que les choses qui intéressent la communauté tout entière fassent aussi l'objet d'un exercice en commun. Et en même temps, il n'est même pas exact de penser qu'un citoyen s'appartient à lui-même : en réalité, tous appartiennent à l'État, car chaque citoyen est une partie de l'État, et le soin de chaque partie est naturellement orienté vers le soin du tout. « • Consulter le livre de Maurice Duverger Introduction à la politique (Gallimard)
La politique, un métier ? C'est qu'en effet la politique, surtout dans un monde en voie de globalisation, est une affaire complexe et qui requiert des compétences spécifiques. Mais le problème d'une professionnalisation de la politique ne date pas de la mondialisation : Platon évoque déjà longuement ce problème. Les sophistes : la politique est l'affaire des habiles. La question de la politique est un des aspects du conflit entre Socrate et les sophistes : ceux-ci vivent de la démocratie pour mieux la détourner de son esprit ; pour eux, la politique n'est pas l'affaire de tous mais doit le paraître. L'éloquence qu'ils pratiquent est un art de l'apparence et de la séduction, qui flatte les passions de la foule. Les habiles captent donc le pouvoir ; pour un sophiste comme Calliclès, c'est la preuve que la politique est, dans le fond, l'affaire des plus forts. Platon : la politique est l'affaire du philosophe. Dans la République, Platon propose au contraire le modèle d'une cité gouvernée par des philosophes ; la politique ne doit pas être l'affaire des habiles mais celle des sages. La foule restera toujours soumise à ses passions, le philosophe au contraire a réussi à s'élever au-dessus d'elles et à contempler la vérité et la justice.
Au sens vulgaire, l'apparence s'oppose au réel car elle n'est qu'un aspect trompeur de la réalité. Mais, en métaphysique, le mot apparence peut aussi désigner ce qui, dans la représentation, est donné au sujet qui perçoit, conçoit les choses.
En philosophie, il n'est pas rare d'employer le terme de cité à la place du mot Etat. Cette pratique renvoie à la Grèce antique, laquelle était composée de grandes cités, dont Sparte et Athènes.
La notion d'esprit revêt plusieurs sens. Elle désigne d'une part l'intellect, la raison, la pensée. Elle désigne d'autre part l'âme, l'être immatériel qui constitue notre intériorité, notre personnalité. Les philosophes classiques ne faisaient pas de différence entre les deux: l'âme, qui relève du sentiment que nous avons de nous-mêmes, est aussi le siège de la pensée. C'est peut-être une indication qu'affectivité et raison sont plus étroitement unies qu'on ne le croit, dans l'esprit, précisément.
Conflit armé entre deux ou plusieurs Etats. Les problèmes posés par la guerre sont plutôt du ressort de la politique et du droit. En philosophie, on pose plutôt la question du fondement de ce droit et de la légitimité de la guerre.
Terme par lequel on désigne l'extension, à un niveau planétaire, de la concurrence économique libérale.
Descartes appelle "passions" toutes les affections de l'âme résultant de l'action du corps sur celle-ci.
Philosophe qui, à l'époque de Platon, enseignait l'art du discours et qui considérait que la vérité est une notion relative à chacun (Protagoras).