La politique est toujours une lutte pour le pouvoir mais aussi, comme le montre Marx, une lutte entre les intérêts divergents des classes sociales. L'art du politique est de soumettre par la force et la contrainte les hommes. MAIS, là où il y a politique, il y a la recherche d'un intérêt général (Rousseau). Celui-ci ne peut se fonder sur la force mais sur la concorde et l'acceptation de tous. La force divise les hommes sans les rassembler. Un pouvoir qui n'userait que de la force serait condamner à disparaître.
C'est un devoir d'obéir à la justice, tandis que céder à la force n'est qu'une maxime de simple prudence. Ainsi, contre le sophiste Calliclès qui faisait de la force l'unique mesure du droit, Rousseau affirme l'essence morale du droit : céder à la force n'est nullement un devoir ; ce n'est qu'aux « puissances légitimes » qu'on est tenu d'obéir. Les tyrans l'ont bien compris, qui cherchent toujours à masquer la force brutale sous des prétextes honorables. Car la force nue est sans pouvoir sur les consciences. Pour régner durablement, la force a tout intérêt à se faire passer pour le droit. L'hypocrisie des propagandes est, d'une certaine façon, l'hommage que la force brutale rend au droit.
"Le plus fort n'est jamais assez fort pour être toujours le maître, s'il ne transforme sa force en droit, et l'obéissance en devoir. De là le droit du plus fort; droit pris ironiquement en apparence, et réellement établi en principe. Mais ne nous expliquera-t-on jamais ce mot ? La force est une puissance physique; je ne vois point quelle moralité peut résulter de ses effets.
Au sens vulgaire, l'apparence s'oppose au réel car elle n'est qu'un aspect trompeur de la réalité. Mais, en métaphysique, le mot apparence peut aussi désigner ce qui, dans la représentation, est donné au sujet qui perçoit, conçoit les choses.
Sagesse pratique, à l'origine des autres vertus chez Epicure. Elle permet de gérer harmonieusement les désirs. Pour petre heureux, il faut parfois renoncer à certains plaisirs, comme parfois accepter certaines douleurs.
Philosophe qui, à l'époque de Platon, enseignait l'art du discours et qui considérait que la vérité est une notion relative à chacun (Protagoras).