Quelle personne éprouve un sentiment de danger (réel ou imaginaire) devant l'état de « non-servitude «, devant le pouvoir spirituel de dire oui ou non ?
Pourquoi des situations de soumission volontaire, qui sont liées à la peur de la liberté ? Comment peut-on vouloir l'oppression ? N'est-il pas aisé de se laisser guider par un maître tout-puissant ? En définitive, n'existe-t-il pas un amour de la servitude, laquelle est fréquemment apaisante, et la lâcheté de l'homme ne doit-elle pas être prise en compte ? L'homme n'est-il pas, par paresse, responsable de sa minorité ? Le problème soulevé par le sujet prend racine dans la réalité de la nature humaine: l'homme est-il vraiment libre par nature, comme le prétend Rousseau ?
Et, néanmoins, c'est souvent pour leur servitude qu'ils se battent, comme nous le dit l'exemple fameux de certains esclaves, qui refusèrent la liberté quand elle leur fut offerte et se révoltèrent devant sa réalité. Qui dit mieux ? Aussi faut-il s'interroger sur la question posée. Cet homme qui s'effraie de la liberté, en soupèse le danger et veut la fuir, n'est-ce pas d'abord cet être humain qui naît inachevé et qui se trouve voué à une relation intersubjective de dépendance initiale ? Avec la figure paternelle, s'intériorise, dès les jeunes années, montre Freud, une relation de pouvoir acceptée et contestée. Naît le besoin impérieux de plier devant l'autorité, devant le substitut du père. Qui a peur de la liberté ? Celui qu'agite encore le fantôme d'un maître tout-puissant, réitérant la figure paternelle. C'est bien le principe d'analyse de Freud que reprend Wilhem Reich, à propos de la peur de la liberté. Le sujet qui craint sa liberté a vu sa sexualité domptée durant l'enfance.
On peut distinguer diff�rentes formes d'amour. Le sentiment amoureux qui nous fait aimer une personne pour ses qualit�s morales et son apparence physique n'est pas de m�me nature que l'amour d'une m�re pour son enfant. L'amour du prochain s'�tend � toute l'humanit�. L'amour-propre est l'estime que l'on a pour soi-m�me. L'amour mystique est celui que le croyant �prouve pour Dieu.
La notion de personne est la notion d'un être raisonnable, autonome et irremplaçable qui n'obéit à d'autre loi que celle qu'il institue.
Ce terme, dans le vocabulaire de Freud, est loin de désigner la seule fonction reproductive ou le plaisir charnel. La sexualité est cette force naturelle qui se retrouve à tous les niveaux de la vie psychique.