■Il faut distinguer le devoir, comme obligation morale valant absolument et sans condition, susceptible d'être exigé de tout être raisonnable, et les devoirs, comme obligations sociales, liées à une charge, une profession ou un statut, qui n'ont qu'une valeur conditionnelle et ne peuvent prétendre à l'universalité.
■Kant fait de l'impératif catégorique de la moralité l'énoncé de notre devoir en tant qu'êtres raisonnables.
Mais dans des circonstances où nous savons que l'impunité est absolument certaine, pourquoi le suivons-nous, ou pourquoi nous sentons-nous coupables ? Le plus souvent les coupables cachent leur faute, et ceux qui font leur devoir aiment qu'on le sache. Ne fait-on pas son devoir par goût d'une bonne renommée, ne cache-t-on pas ses fautes par peur de la honte ? Il n'y a pas de raison de le faire, dès lors, s'il n'y personne pour le savoir. La seule passion qui puisse justifier que l'on fasse son devoir en toute circonstance, c'est l'amour. Par bienveillance pour autrui, je fais son bien, même si personne ne le sait ; mais n'est-ce pas par plaisir d'une bonne opinion de soi-même, comme on écrase sa larme sur soi en faisant l'aumône ?
B - L'utilité du devoir
Le sentiment qui nous retient au bord de la faute, et nous pousse au devoir, semble d'une façon générale commandé par l'utilité qu'on en retire. Faire le bien des autres, pour son propre bien à terme, pour avoir la conscience tranquille, pour être fier de soi-même, pour n'être pas puni.
Vivre dans une société humaine implique un contrat tacite d'utilité réciproque : je suis honnête envers toi, tu seras honnête envers moi. Si chacun suit son devoir, personne n'est lésé ; mais celui qui ne le suit pas lèse tous les autres, car il en tire un avantage qu'ils n'ont pas.
On peut distinguer diff�rentes formes d'amour. Le sentiment amoureux qui nous fait aimer une personne pour ses qualit�s morales et son apparence physique n'est pas de m�me nature que l'amour d'une m�re pour son enfant. L'amour du prochain s'�tend � toute l'humanit�. L'amour-propre est l'estime que l'on a pour soi-m�me. L'amour mystique est celui que le croyant �prouve pour Dieu.
Un autre homme, une autre personne. En philosophie, "autrui" est ce qui est différent de moi et que l'appréhende par ma subjectivité. L'homme est ce que j'ai en commun avec les autres, tandis qu' "autrui" est ce qui me différencie des autres, ce que je ne peux connaître totalement, à cause de ma subjectivité.
La connaissance qu'a l'homme de ses pensées, de ses sentiments et de ses actes. La conscience, par cette possibilité qu'elle a de faire retour sur elle-même, est toujours également conscience de soi. C'est elle qui fait de l'homme un sujet, capable de penser le monde qui l'entoure. CONSCIENCE MORALE: Jugement pratique par lequel le sujet distingue le bien et le mal et apprécie moralement ses actes et ceux d'autrui. CONSCIENCE PSYCHOLOGIQUE : Aperception immédiate par le sujet de ce qui se passe en lui ou en dehors de lui.
Caractère de ce qui demeure impuni, de ce qui échappe aux sanctions de la loi.
Idée sans contenu démontré par la raison. L'opinion s'oppose, dans la philosophie platonicienne, à l'Idée. L'opinion renvoie au particulier, l'Idée à l'universel. Un jugement de goût relève de l'opinion. Définir ce qu'est l'essence de la beauté relève de l'Idée. OPINION DROITE: Selon Platon, c'est une connaissance vraie mais non justifiée ni fondée pour celui qui l'émet.
Descartes appelle "passions" toutes les affections de l'âme résultant de l'action du corps sur celle-ci.
La notion de personne est la notion d'un être raisonnable, autonome et irremplaçable qui n'obéit à d'autre loi que celle qu'il institue.
Qualité ou signification d'une chose abstraite (le vrai, le bien). C'est à partir de Nietzsche que la notion de valeur a été introduite dans la philosophie. Nietzsche a critiqué de façon radicale les valeurs chrétienne, trouvant l'origine de toute valeur chez l'homme.