La morale désigne un ensemble de règles ou de conduites admises à une époque ou par un groupe d’hommes. Le sociologue Durkheim dira que « chaque peuple a sa morale, qui est déterminée par les conditions dans lesquelles il vit. On ne peut donc lui en inculquer une autre, si élevée qu’elle soit, sans la désorganiser « (Division du travail social, II, chap. 1). Mais au regard d’une réalité supérieure, la morale donne des règles de conduites tenues pour inconditionnellement valables (nécessaires, universelles, etc.). Ainsi elle s’avère être une théorie raisonnée du bien et du mal, impliquant que le sujet obéisse de façon normative face aux situations. La morale semble par conséquent permettre aux hommes de vivre sous une organisation de principes, où chacun a le devoir de respecter la vie d’autrui. Mais quelle est la place, la fin ou la fonction véritable de la morale ?
Ainsi
pour l'épicurisme, le bien consiste dans l'usage raisonnable des plaisirs ; pour
le stoïcisme, il est dans l'exercice de la vertu. Même si la définition du bien
varie d'une doctrine à l'autre, la morale est ce désir de poser les fondements
d'une vie bonne, et donc d'une vie heureuse.
b. Kant, de son côté,
proposera une morale du devoir, récusant toute morale soumise à la définition
préalable du bien, toujours dépendante de conditions empiriques et donc
particulières. Avec Kant la morale doit avoir une exigence de rationalité,
d'universalité. Il déterminera ainsi l'action morale, à la lumière d'un
impératif catégorique : « agis de telle sorte que la maxime de ton action puisse
valoir de manière universelle » (cf. Critique de la raison pratique,
« Analytique »). C'est la loi que tout homme doit suivre en toutes
circonstances. Cependant, on a critiqué cette morale kantienne, puisqu'elle
n'indique pas ce que je dois faire à chaque situation. De fait, cet impératif
reste un critère formel (universalité), et il reste problématique quand on le
confronte aux situations concrètes.
Un autre homme, une autre personne. En philosophie, "autrui" est ce qui est différent de moi et que l'appréhende par ma subjectivité. L'homme est ce que j'ai en commun avec les autres, tandis qu' "autrui" est ce qui me différencie des autres, ce que je ne peux connaître totalement, à cause de ma subjectivité.
Ce mot désigne l'examen, par la raison, de la valeur logique d'une démonstration.
Ensemble des phénomènes organiques et psychologiques qui me poussent à posséder un objet en vue d'en tirer plaisir. Cet objet peut être matériel ou non.
Pour Kant, commandement inconditionnel. Le caractère de la loi morale est d'être un impératif catégorique, cad une obligation qui s'applique à tous, sans condition.
Eléments du langage qui associent d'une façon conventionnelle une suite de sons et un concept.
Doctrine philosophique dont les principaux représentants sont Epictète, Marc-Aurèle, Sénèque. Sa devise est: "s'abstenir et supporter". Pour cela, il s'agit de se détacher de l'emprise des passions pour atteindre un état d'indifférence qui nous permette de nous priver des biens superflus.
La vertu est la force morale de la volonté d'un homme dans l'accomplissement de son devoir, lequel est une coercition morale exercée par sa propre raison législatrice.