• Pour quelles raisons et quels motifs se soumettre aux lois conçues en leur triple acception, comme rapports invariables et nécessaires entre des phénomènes, comme relations de succession et de similitude (lois envisagées comme lois de la nature), comme principes universels valables pour la volonté de tout être raisonnable (normes morales auxquelles on ne peut se soustraire) et, enfin, comme prescriptions promulguées par l'autorité souveraine d'un pays et dont la transgression est l'objet d'une poursuite (lois positives ou politiques) ? Notons qu'une partie de cette question est en rapport avec la sphère de la nécessité (lois physiques) tandis que l'autre concerne l'obligation et les règles politiques (lois morales et civiles). L'interrogation porte sur des domaines qui ne se recouvrent nullement. • Quelle problématique sera ici nôtre et sur quel problème pouvons-nous déboucher ? Obéir à l'ordre nécessaire des choses ou bien aux règles morales et politiques, n'est-ce pas cesser d'être libres ? La spontanéité humaine n'est-elle pas alors mise entre parenthèses ? Pour quelles raisons, dès lors, obéir aux lois ? La liberté idéale n'est-elle pas une liberté sans contrainte ni obéissance ? D'où le problème fondamental : la liberté désigne-t-elle une autonomie ou bien une spontanéité étrangère à toute contrainte, un pouvoir d'agir à sa guise ? L'enjeu apparaît ici décisif : selon la réponse à la question posée, nous nous engagerons dans une orientation tout à fait différente et notre vie connaîtra une actualisation proche soit de la spontanéité, soit de la maîtrise rationnelle. Donc, notre engagement dans la vie se manifestera de manière non identique.
(Du grec auto, "soi-même", et nomos, "loi"). Pouvoir de se donner à soi-même sa propre loi. L'autonomie est la maturité de la conscience.
Attitude qui consiste à mettre son art ou sa pensée au service d'une cause politique. La notion d'engagement est devenue à la mode après 1945 et l'existentialisme.
L'ordre naturel repose sur des lois que la raison est capable de découvrir. L'ordre social repose sur des décrets qui, idéalement, devraient être des décrets de la raison et qui, de fait, dépendent plus des circonstances, d'intérêts politiques, économiques ponctuels.
Eléments du langage qui associent d'une façon conventionnelle une suite de sons et un concept.
Du latin transgredi, passer outre. Action de violer une loi, un tabou, un interdit.
Au sens large, ensemble des forces psychiques portant à l'action. Inclinations, désirs, passions relèvent de la volonté ainsi entendue. C'est la détermination arrêtée d'accomplir une certaine action. VOLONTE DE PUISSANCE: Cette notion n'a, dans la philosophie de Nietzsche, aucune connotation militaire, belliqueuse. Celui qui est puissant est celui qui a le courage et la force de réaliser ce que la vie lui demande de réaliser. VOLONTE GENERALE: Selon Rousseau, elle ne peut pas s'identifier seulement à la majorité. La volonté générale est unanime. Elle exprime en sa totalité l'esprit d'une communauté.