-« Pouvons-nous « implique de déterminer ce qui est possible soit 1) comme ce qui est réalisable, ce qu’on a les moyens de … ce que nous pouvons = ce dont nous sommes capables, soit 2) comme ce qui est permis, ce qu’on a le droit de … ce que nous pouvons = ce qui est légitime
-Ici, la question du droit ne semble pas se poser : comment interdire une compréhension certaine d’autrui ? Alors que tant de méprises ou de mésentente sont sources de conflits, on tend davantage à faire de la compréhension d’autrui un devoir
-Ainsi, la question du fait sera première : si autrui se définit par son altérité, comment être sûr de le comprendre comme nous nous comprenons nous-mêmes ? Il s’agira d’examiner si l’on peut combler la distance qui nous sépare d’autrui : avons-nous les moyens de rapporter du subjectif à de l’objectif ?
Problématique : Si Autrui se définit par son altérité, pouvons-nous être sûrs de le comprendre ? En effet, qu’est-ce que comprendre autrui avec certitude sinon rendre son intériorité transparente ? Une telle entreprise semble difficile. Et pourtant on ne saurait se résoudre à ne jamais s’entendre avec autrui. Par conséquent, peut-on, sans nier ce qui fait la spécificité d’autrui, parvenir à le comprendre ou bien sommes-nous condamnés à des interprétations plus ou moins juste le concernant ?
En
tant que j'ai des fonctions sensorielles, un champ visuel, auditif, tactile,
je communique déjà avec les autres, pris aussi comme sujets psychologiques.
Mon regard tombe sur un corps vivant en train d'agir, aussitôt les objets
qui l'entourent reçoivent une nouvelle couche de signification : ils ne sont
plus seulement ce que je pourrais en faire moi-même, ils sont ce que ce
comportement va en faire. Autour du corps perçu se creuse un tourbillon où
mon monde est attiré et comme aspiré : dans cette mesure, il n'est plus
seulement mien, il ne m'est plus seulement présent, il est présent à X, à
cette autre conduite qui commence à se dessiner en lui. Déjà l'autre corps
n'est plus un simple fragment du monde, mais le lieu d'une certaine « vue »
du monde. Il se fait là-bas un certain traitement des choses jusque-là
miennes. Quelqu'un se sert de mes objets familiers. Mais qui ? Je dis que
c'est un autre, un second moi-même et je le sais d'abord parce que ce corps
vivant a même structure que le mien. J'éprouve mon corps comme puissance de
certaines conduites et d'un certain monde, je ne suis donné à moi-même que
comme une certaine prise sur le monde ; or c'est justement mon corps qui
perçoit le corps d'autrui et il y trouve comme un prolongement miraculeux de
ses propres intentions, une manière familière de traiter le monde ;
désormais, comme les parties familières de mon corps forment un système, le
corps d'autrui et le mien sont un seul tout, l'envers et l'endroit d'un seul
phénomène et l'existence anonyme dont mon corps est à chaque moment la trace
habite désormais ces deux corps à la fois. »
Merleau-Ponty,
« Phénoménologie de la perception ».
Un autre homme, une autre personne. En philosophie, "autrui" est ce qui est différent de moi et que l'appréhende par ma subjectivité. L'homme est ce que j'ai en commun avec les autres, tandis qu' "autrui" est ce qui me différencie des autres, ce que je ne peux connaître totalement, à cause de ma subjectivité.
Ce mot a trois sens: A) Il désigne toute substance matérielle que l'homme peut percevoir et qui existe en dehors de lui. En ce sens, un corps possède une masse, occupe un espace et a trois dimensions. B) Il désigne le corps humain, dont les propriétés physiques font l'objet d'études anatomo-physiologiques. C) Il désigne enfin cet épace occupé par la pensée de chacun.
La phénoménologie, pour Husserl, vise un but: "Retourner aux choses mêmes". Pour cela, il faut faire apparaître ce qui n'apparaît jamais dans les phénomènes, à savoir l'acte de de conscience par lequel ils se mettent à exister. Il faut donc suspendre toute croyance immédiate et naïve en l'existence des choses. Il est alors possible de voir, que, sans la conscience, les phénomènes n'auraient ni réalité ni sens.
Du grec sustèma, assemblage de parties constituant un corps ou un ensemble. En philosophie, un système est un ensemble d'idées organisées qui se soutiennent mutuellement les unes les autres et qui représentent de façon globale et cohérente la totalité du réel ou de l'histoire.