lIl ne s'agit pas ici de chercher une définition de la promesse, mais de chercher si elle implique une renonciation à la liberté. Pour cela, il faudra cependant chercher à définir ce que peut être une promesse.
lLa promesse revient-elle toujours/parfois/jamais à renoncer à sa liberté ?
lPour pouvoir répondre à cette question, il va falloir réussir à savoir à la fois ce qu'est la promesse et ce qu'est la liberté, pour pouvoir voir si les deux sont ou non incompatibles.
lIl faudra en particulier se demander si être libre, c'est pouvoir faire ce que l'on veut quand on le veut, et notamment pouvoir changer d'avis à tout moment, ou si c'est autre chose.
Problématisation :
La promesse me lie pour le futur : si je fais une promesse, je ne suis plus alors libre de faire ce que je veux, je me dois d'honorer cette promesse, et donc de faire, le moment venu, ce que j'avais promis de faire. Dans ces conditions, ne peut-on pas dire que la promesse est une renonciation volontaire à sa liberté ?
Faire une promesse c’est s’engager pour l’avenir, c’est donner sa parole à l’autre (éventuellement à soi-même), lui garantir que, dans l’avenir, nous satisferons telle exigence. Mais comment peut-on garantir l’avenir ? N’est-ce pas là une entreprise impossible : celle de déterminer ce qui est essentiellement indéterminé ? Mais n’est-ce pas également un trait caractéristique de l’humanité, soit la faculté de pouvoir se projeter dans le temps ? On peut se demander si promettre ce n’est pas justement confondre l’existence et l’éthique et croire que le futur est déterminable en droit. Promettre ce serait donc s’opposer au devenir, c'est-à-dire refuser le changement imprévisible des choses. Or, en cherchant à contrôler le devenir, n’est-ce pas nous même que nous contraignons ? N’est-ce pas nous même que notre promesse écarte du devenir ? Autrement dit, promettre, n’est-ce pas renoncer à sa liberté, à la possibilité de changer ?
Le verbe vient du latin credere, qui signifie "tenir pour vrai", "faire confiance". La croyance implique donc l'idée d'une absence de connaissance, car il s'agit toujours de "se fier" au témoignage d'autrui.
Possibilité, capacité, qui ne se traduit pas forcément par un acte.