En s'en tenant aux probabilités de la connaissance sensible, il est toujours associé à un empirisme.Les conditions de l'objectivitéAvec Galilée, Descartes et surtout Newton, c'est-à-dire avec la fondation et le développement, depuis le XVIIe siècle, de la physique mathématique moderne, la question de la connaissance va se poser en des termes nouveaux. Le scepticisme est incapable de rendre compte des théories de la physique expérimentale ; il n'est plus possible, comme le pensait Montaigne, de faire de l'infini mathématique une contradiction de la raison humaine. Un rationalisme d'inspiration platonicienne semble triompher, si, comme le disait Galilée, la nature parle un langage mathématique. Pourtant, cette science moderne n'est pas la science des êtres immuables, elle est science des phénomènes, science du changement, appuyée sur l'expérience. Dans la Critique de la Raison Pure, Kant compare sa méthode à celle de Copernic. Le savant polonais mit enfin l'astronomie sur la voie de la science moderne lorsqu'il plaça le soleil au centre de son astronomie et en délogea la Terre (héliocentrisme). Kant compare le décentrement opéré par Copernic au sien propre: jusqu'alors, on a cherché à résoudre le problème de la connaissance en faisant tourner le sujet autour de l'objet. Décentrons l'objet, replaçons au centre le sujet qui connaît et mettons l'objet connu à la périphérie. Ainsi, affirme Kant, nous pourrons savoir en quoi la connaissance consiste au juste et quelles en sont les limites.
Doctrine selon laquelle toute la connaissance vient de l'expérience sensible (Locke, Hume).
Caractère d'une réalité qui peut être attestée par l'expérience, qui est la même pour tous.
Doctrine selon laquelle on ne peut affirmer aucune vérité. Le scepticisme peut inciter à relativiser la vérité (il n'y a pas une vérité absolue, mais des vérités partielles.
Le monde sensible est le monde tel que nous le percevons à travers nos sens, par opposition au monde intelligible, qui est saisi par l'intelligence.