L'artiste paraît être cet individu qui est parvenu à s'émanciper des contraintes serviles de notre société : il est censé vivre de son inspiration, de sa propre volonté. Dès lors, comment le produit de son travail, son oeuvre, l'oeuvre d'art, pourrait-il obéir à une fin supérieure ? L'oeuvre d'art saurait-elle être soumise en tant que moyen à un but extérieur à elle-même ? Cela ne remet-il pas en cause l'indépendance essentielle à l'art ? A moins qu'on ne puisqse concevoir ce moyen comme une fonction auto-fondée, qui amènerait l'oeuvre d'art vers son propre achèvement ?
Hume, Les essais esthétiques II.
2- "L'art et
ses oeuvres, dans la mesure où elles sont jaillies de l'esprit et
produites par lui, sont eux-mêmes de nature spirituelles."
Hegel Esthétique.
3- "L'existence
est une douleur constante, tantôt lamentable et tantôt terrible;
... Tout cela, envisagé dans la représentation pure ou dans les
oeuvres d'art est affranchi de toute douleur et présente un
imposant spectacle." Schopenhauer, Le Monde comme volonté et
comme représentation. (Comprendre que la douleur représentée
n'est plus une souffrance).
4- "L'art doit avant tout embellir la vie, donc nous
rendre nous mêmes tolérables aux autres... de plus, l'art doit
dissimuler ou réinterpréter tout ce qui est laid, ces choses
pénibles, épouvantables et dégoûtantes..." Nietzsche,
Humain, trop humain.
La notion d'esprit revêt plusieurs sens. Elle désigne d'une part l'intellect, la raison, la pensée. Elle désigne d'autre part l'âme, l'être immatériel qui constitue notre intériorité, notre personnalité. Les philosophes classiques ne faisaient pas de différence entre les deux: l'âme, qui relève du sentiment que nous avons de nous-mêmes, est aussi le siège de la pensée. C'est peut-être une indication qu'affectivité et raison sont plus étroitement unies qu'on ne le croit, dans l'esprit, précisément.
Au sens large, ensemble des forces psychiques portant à l'action. Inclinations, désirs, passions relèvent de la volonté ainsi entendue. C'est la détermination arrêtée d'accomplir une certaine action. VOLONTE DE PUISSANCE: Cette notion n'a, dans la philosophie de Nietzsche, aucune connotation militaire, belliqueuse. Celui qui est puissant est celui qui a le courage et la force de réaliser ce que la vie lui demande de réaliser. VOLONTE GENERALE: Selon Rousseau, elle ne peut pas s'identifier seulement à la majorité. La volonté générale est unanime. Elle exprime en sa totalité l'esprit d'une communauté.