• Position « classique « : Distinction entre les fonctions dites primaires et celles dites secondaires. Fonctions primaires : celles qui résultent de sa nature comme pouvoir de contrainte. Trois formes de ce pouvoir (selon la distinction opérée par Montesquieu) : — le pouvoir législatif; — le pouvoir exécutif ; - le pouvoir judiciaire. Fonctions secondaire : celles où l'État agirait moins comme pouvoir que comme administrateur : - éducation nationale; - fonctions d'ordre social (assistance publique, sécurité sociale, etc.); - fonctions proprement économiques (politique financière, gestion d'entreprises nationalisées, etc.).
• Position d'Althusser (se réclamant du marxisme). Distinction entre l'appareil répressif d'État et les Appareils idéologiques d'État. — L'Appareil répressif d'État « fonctionne à la violence « (du moins à la limite) Il comprend : le Gouvernement, l'Administration, la Police, les Tribunaux, les Prisons. — Les Appareils idéologiques d'État fonctionnent « à l'idéologie « (du moins de façon dominante). Ce sont : Le système des différentes Écoles, A.I.E. familial, A.I.E. politique, A.I.E. de l'information... — Ces différents A.I.E. (Appareils idéologiques d'État) relèvent aussi bien du public que du privé. Mais Althusser fait remarquer que la distinction du public et du privé est une distinction intérieure au droit bourgeois. Rôle de l'Appareil répressif d'État aussi bien que des Appareils idéologiques d'État : assurer la reproduction des rapports sociaux; mais dans des domaines et des fonctionnements différents.
• Ces deux positions font apparaître que répondre à la question posée n'est pas faire une liste sans problème, mais renvoie à l'analyse du rôle de l'État et en dernière analyse à l'analyse des formations sociales, de « la société «.
La première fonction que se propose l'État est celle de guider le peuple, de préserver ses frontières, et l'unité de son territoire. Il peut dans ce but revêtir plusieurs formes, telles que la centralisation, où le pouvoir est à ce moment assujetti à un petit groupe sans possibilité d'agrandir et d'étaler la charge des responsabilités, ou bien le fédéralisme que tout le monde reconnaît comme la conciliation entre l'unité d'une nation et sadiversité. Diversité intérieure souvent amenée par des luttes de minorités, de dialectes, ou d'usages... Deux ensembles représentatifs de cette conciliation, la Suisse, les États-unis. L'État est par conséquent le représentant du peuple, son élite qui défend ses intérêts, tout en le dirigeant.L'État se propose donc de gérer les affaires publiques. Et de plus en plus il se veut minutieux et développe tout un système administratif qui ordonne et observe tout acte individuel ou collectif. Si le paysan du XVIIIe siècle a souvent passé sa vie sans connaître ce sentiment de dépendance, aujourd'hui ces scrupules de détail, et le souci de ne rien laisser au hasard pèsent sur l'homme, telle une oppression. Pourtant l'État augmente sans cesse le nombre de ses fonctionnaires chargés d'appliquer et de vérifier le bon fonctionnement de ces rouages immuables, admirablement compliqués.En fait, même si l'État a la mainmise sur le peuple, il est aussi esclave de ce peuple.
Personne de condition non libre, qui peut être vendue et achetée et forcée à travailler, le plus souvent sans autre contrepartie que le logement et la nourriture.
L'information, au sens propre, n'est pas une connaissance. S'il n'y a pas de connaissance possible sans information, cela ne signifie pas que celui qui est informé est capable de bien juger. Je peux être informé de tout ce qui se passe dans le monde et être incapable de formuler le moindre jugement pertinent sur le monde.
L'ordre naturel repose sur des lois que la raison est capable de découvrir. L'ordre social repose sur des décrets qui, idéalement, devraient être des décrets de la raison et qui, de fait, dépendent plus des circonstances, d'intérêts politiques, économiques ponctuels.
Caractère de celui qui doit répondre devant sa conscience ou devant Dieu de ses actes et de ses pensées.
Du grec sustèma, assemblage de parties constituant un corps ou un ensemble. En philosophie, un système est un ensemble d'idées organisées qui se soutiennent mutuellement les unes les autres et qui représentent de façon globale et cohérente la totalité du réel ou de l'histoire.
Application brutale de la force par des moyens physiques ou psychologiques non maîtrisés par la raison.
Du latin violentia, "abus de la force". A l'origine, le terme désigne le fait "d'agir sur quelqu'un ou de le faire agir contre sa volonté, en employant la force ou l'intimidation.