Qui est soustrait au devenir temporel, sans commencement ni fin. Contrairement au temps, l'éternité n'implique pas les idées de succession et de changement.
Et certes, cette connaissance n'est pas le partage de la Physique, car la Physique a pour objets des êtres susceptibles de mouvement; elle ne revient pas non plus à la Science mathématique, mais à une science supérieure à l'une et à l'autre. La Physique étudie des êtres inséparables de la matière, et qui peuvent être mis en mouvement ; quelques-uns de ceux dont traite la Science mathématique sont immobiles, il est vrai, mais inséparables peut-être de la matière, tandis que la Science première a pour objet l'indépendant et l'immobile. Toutes les causes sont nécessairement éternelles ; les causes immobiles et indépendantes le sont par excellence, car elles sont les causes des phénomènes célestes... «. La science suprême dont parle Aristote ici est la métaphysique, c'est-à-dire cette science qui va au-delà de la physique et qui porte sur les questions des êtres éternels etc. Notre question se situe donc dans le champ de la métaphysique. En effet, rien dans ce que nous appelons la physique n'est susceptible d'être éternel en raison même du l'existence du temps dans notre monde qu'Aristote comme « sublunaire «[2], c'est-à-dire d'un monde soumis au changement, à la corruption du temps. Or il y a des êtres éternels b) Or comme on peut le voir dans la Métaphysique, Aristote voit dans la théologie astrale le seul fondement possible d'une théologie scientifique. Les Astres dieux y prennent la place des Idées platoniciennes. Notre monde sensible est monde sublunaire. Le monde céleste n'est pas l'image mais la réalisation toujours positive de l'ordre, de l'unité, de l'immuabilité qui manquent à notre monde.
L'ordre naturel repose sur des lois que la raison est capable de découvrir. L'ordre social repose sur des décrets qui, idéalement, devraient être des décrets de la raison et qui, de fait, dépendent plus des circonstances, d'intérêts politiques, économiques ponctuels.
Le monde sensible est le monde tel que nous le percevons à travers nos sens, par opposition au monde intelligible, qui est saisi par l'intelligence.
Principe justificatif d'un raisonnement, d'une loi.