a) On utilise couramment l'expression « mon prochain « dans des formules familières («aimer son prochain comme soi-même«, «rendre service à son prochain«...).
b) Mais que dit-on, au juste, en disant cela ? Pourquoi dire «le prochain« plutôt qu'«autrui«, «les autres« ou «nos semblables « ?
c) Ainsi, qu'est-ce que le prochain ? Qui est mon prochain ?
C. Le respect
Mais quand l'amour repose sur l'attrait sexuel ou même sur la parenté (l'amour qu'on éprouve pour ses frères et soeurs, par exemple), il devient difficile de faire la part entre l'« amour oblatif« (amour qui donne priorité à la satisfaction des besoins d'autrui) et l'« amour captatif « (amour qui vise à la capture, à la possession de l'autre). Par amour, je peux en toute bonne foi détruire la personnalité de quelqu'un, ou du moins le priver de toute autonomie (si je suis pathologiquement jaloux, par exemple). Aussi Kant ne considère-t-il comme « sentiment moral « que le respect, en tant que ce dernier est « représentation d'une valeur qui porte préjudice à mon amour-propre «. Le respect est, d'après Kant, le seul sentiment qui résulte de la détermination immédiate de la volonté par la loi morale. Respecter l'autre, c'est m'interdire de l'employer comme un pur moyen au service de mes fins ; c'est m'incliner devant ce qui en lui est proprement humain, à savoir le fait qu'il soit capable, comme tout être raisonnable, de se soumettre librement à la législation morale qu'il a lui-même instituée.
On peut distinguer différentes formes d'amour. Le sentiment amoureux qui nous fait aimer une personne pour ses qualités morales et son apparence physique n'est pas de même nature que l'amour d'une mère pour son enfant. L'amour du prochain s'étend à toute l'humanité. L'amour-propre est l'estime que l'on a pour soi-même. L'amour mystique est celui que le croyant éprouve pour Dieu.
(Du grec auto, "soi-même", et nomos, "loi"). Pouvoir de se donner à soi-même sa propre loi. L'autonomie est la maturité de la conscience.
Un autre homme, une autre personne. En philosophie, "autrui" est ce qui est différent de moi et que l'appréhende par ma subjectivité. L'homme est ce que j'ai en commun avec les autres, tandis qu' "autrui" est ce qui me différencie des autres, ce que je ne peux connaître totalement, à cause de ma subjectivité.
Désigne les traits psychologiques qui différencient une personne de toutes les autres.
Plaisir résultant de l'accomplissement d'une chose que l'on souhaitait, que l'on attendait ou que l'on désirait.
Qualité ou signification d'une chose abstraite (le vrai, le bien). C'est à partir de Nietzsche que la notion de valeur a été introduite dans la philosophie. Nietzsche a critiqué de façon radicale les valeurs chrétienne, trouvant l'origine de toute valeur chez l'homme.
Au sens large, ensemble des forces psychiques portant à l'action. Inclinations, désirs, passions relèvent de la volonté ainsi entendue. C'est la détermination arrêtée d'accomplir une certaine action. VOLONTE DE PUISSANCE: Cette notion n'a, dans la philosophie de Nietzsche, aucune connotation militaire, belliqueuse. Celui qui est puissant est celui qui a le courage et la force de réaliser ce que la vie lui demande de réaliser. VOLONTE GENERALE: Selon Rousseau, elle ne peut pas s'identifier seulement à la majorité. La volonté générale est unanime. Elle exprime en sa totalité l'esprit d'une communauté.