Le terme problématique de cette question est véritablement l’adjectif « normal «. Le normal relève d’une norme. Celle-ci est la détermination ou la représentation d’un règle ou d’une moyenne que l’on fixe. Elles sont des créations de l’esprit de l’homme. En ce sens, elles relèvent de conventions. La question est alors de connaître et de comprendre les critères définissant le normal. Le normal s’oppose au pathologique. Dans ce cas, il semble que le normal soit le sain tandis que le malade soit pathologique. Ce qui est naturel vient de la nature. Or si l’on définit la nature comme l’ensemble de ce qui est, des étants, étant donné que le réel viable, on peut dire alors que ce qui est naturel est normal. Le non-naturel serait alors l’a-normal voire le pathologique. Pourtant, une malformation est naturelle, elle est le fruit d’une conjonction de facteurs qui peuvent être entièrement de causes naturelles. Toutefois, la malformation ne nous apparaît pas normal en tant qu’elle dévient des règles ou de la perception de la « normalité «. En ce sens, c’est bien le sens, le fondement et la valeur du « normal « qu’il faut étudier.
La notion d'esprit revêt plusieurs sens. Elle désigne d'une part l'intellect, la raison, la pensée. Elle désigne d'autre part l'âme, l'être immatériel qui constitue notre intériorité, notre personnalité. Les philosophes classiques ne faisaient pas de différence entre les deux: l'âme, qui relève du sentiment que nous avons de nous-mêmes, est aussi le siège de la pensée. C'est peut-être une indication qu'affectivité et raison sont plus étroitement unies qu'on ne le croit, dans l'esprit, précisément.
Règle ou modèle, fondant tout jugement de valeur.
Qualité ou signification d'une chose abstraite (le vrai, le bien). C'est à partir de Nietzsche que la notion de valeur a été introduite dans la philosophie. Nietzsche a critiqué de façon radicale les valeurs chrétienne, trouvant l'origine de toute valeur chez l'homme.
Principe justificatif d'un raisonnement, d'une loi.