Lorsqu'on affirme qu'il « faut être naturel «, cela signifie qu'il ne faut pas s'embarrasser de précautions dont personne n'est vraiment dupe : il faut «être soi-même«. Mais d'un autre côté, on se réclame souvent du naturel pour excuser une conduite contraire aux règles de bienséance : il s'est mis en colère parce que « c'est sa nature «. Est-ce donc parce qu'on recourt au naturel fréquemment qu'on doit en faire le critère du vrai et du bien? Est-ce parce qu'il est normal qu'il doit devenir normatif et le cas échéant, à quelles conditions?
►Le sujet invite à mettre en question le lien étroit que les notions de «norme« et de «nature« ont originellement noué. Il s'agissait donc, pour problématiser la question, de se demander à quelles conditions il était possible de penser la nature sans la confondre avec une normalité. La nature peut-elle être autre chose qu'une norme? Peut-il y avoir une anormalité naturelle? Pour cela, il fallait se tourner vers tes phénomènes qui, dans la sphère de la nature, semblent procéder d'une créativité, d'une puissance d'innovation irréductible à une quelconque norme. La nature peut-elle surprendre ou bien, quand on la connaît suffisamment, est-elle toujours conforme à elle-même?
I. Ce qui est naturel est normal
II. Le naturel ne peut être normatif.
III. Le naturel comme référence
Qui donne des règles, des normes, des préceptes, à partir de jugements de valeur.
Règle ou modèle, fondant tout jugement de valeur.
La notion de personne est la notion d'un être raisonnable, autonome et irremplaçable qui n'obéit à d'autre loi que celle qu'il institue.