La vérité est la propriété objective de la connaissance. Elle relève de la science. L’art quant à lui se place dans le domaine de l’esthétique. On ne saurait alors concevoir le moindre rapport, au premier abord entre l’art et la vérité. Bien plus, l’art est le jeu des apparences, du trompe-l’œil, en ce sens, il s’oppose même au vrai. Il est le faux et relève de la catégorie du non-être. Pourtant, dire que l’art est trompeur ou n’est rien que l’apparence ne disqualifie pas l’art de nous permettre d’accéder à la vérité. Même Platon voyait dans le Beau l’un des chemins d’accès privilégié au Bien et au Vrai, même si sa conception de l’art est spécifique. Mais si l’on comprend l’art à l’aune de l’émergence de l’Esprit absolu, il faut bien voir que l’art nous dévoile ce que nous pouvons pas connaître au premier abord, ce qui la réalité – fruit de l’habitude perceptive – ne voit pas. La vérité elle-même en tant qu’essence a besoin de l’apparence de l’art pour apparaître. Ainsi l’art peut-il mener vers l’Absolu, vers le Vrai. Cependant, l’artiste n’est pas l’hagiographe public. L’art est en son essence contestataire. Or si l’art nous plaît c’est aussi parce qu’il nous éloigne de la vérité par l’imagination. L’art est encore moyen de ne pas dépérir de la vérité.
Qui ne comporte aucune restriction ou r�serve, qui est valable pour tous et en tous temps. S'oppose � relatif. Ce qui est absolu n'est pas consid�r� comme un rapport � autre chose.
Au sens vulgaire, l'apparence s'oppose au réel car elle n'est qu'un aspect trompeur de la réalité. Mais, en métaphysique, le mot apparence peut aussi désigner ce qui, dans la représentation, est donné au sujet qui perçoit, conçoit les choses.