A quoi nous sert la raison ? A comprendre et organiser le monde qui nous entoure, à être capable de dépasser certaines impulsions et de peser le pour et le contre dans diverses situations qui exigent des choix de notre part... Qu’est-ce qui peut aller contre la raison ? Ses propres défaillances (maladies mentales, par exemple), mais aussi des obstacles présents naturellement dans le monde environnant (d’autres personnes, également dotées de raison, qui s’opposent à nous, des obstacles physiques, sociaux…). La raison existe et a une puissance réelle en l’individu, mais elle se heurte en permanence à des obstacles qui lui sont extérieurs. Peut-on alors toujours parler de toute-puissance de la raison et dire, par exemple à la manière des stoïciens, que le plein exercice de la raison constitue à faire en sorte qu’elle ait prise sur tout ce qui se confronte à elle, afin de lui assurer une entière domination ? Ou bien faut-il au contraire adopter une position désabusée, qui est celle que semble présupposer la formulation du sujet, et refuser d’accorder à la raison beaucoup de pouvoir pour peut-être lui préférer d’autres instances – et célébrer par exemple la folie, l’intuition ? C’est une alternative difficile à trancher ; il faudra en examiner les deux branches pour prendre finalement position.
). La raison existe et a une
puissance réelle en l'individu, mais elle se heurte en permanence à
des obstacles qui lui sont extérieurs. Peut-on alors toujours parler
de toute-puissance de la raison et dire, par exemple à la manière
des stoïciens, que le plein exercice de la raison constitue à faire
en sorte qu'elle ait prise sur tout ce qui se confronte à elle, afin
de lui assurer une entière domination ? Ou bien faut-il au contraire
adopter une position désabusée, qui est celle que semble présupposer
la formulation du sujet, et refuser d'accorder à la raison beaucoup
de pouvoir pour peut-être lui préférer d'autres instances - et
célébrer par exemple la folie, l'intuition ? C'est une alternative difficile à trancher ; il faudra en examiner
les deux branches pour prendre finalement position. Références utiles
Marc Aurèle, PenséesÉrasme, Éloge de la folieTextes à utiliser
Descartes, Lettres à Elisabeth, Lettre du 18 mai 1645Il me semble que la différence qui est entre les plus grandes âmes
et celles qui sont basses et vulgaires, consiste principalement, en
ce que les âmes vulgaires se laissent aller à leurs passions, et ne
sont heureuses ou malheureuses que selon que les choses qui leur
surviennent sont agréables ou déplaisantes ; au lieu que les autres
ont des raisonnements si forts et si puissants que, bien qu'elles
aient aussi des passions, et même souvent de plus violentes que
celles du commun, leur raison demeure néanmoins toujours la
maîtresse, et fait que les affections mêmes leur servent, et
contribuent à la parfaite félicité dont elles jouissent dès cette
vie. (...) Ainsi, ressentant de la douleur en leur corps, elles
s'exercent à la supporter patiemment, et cette épreuve qu'elles font
de leur force, leur est agréable, ainsi voyant leurs amis en quelque
grande affliction, elles compatissent à leur mal, et font tout leur
possible pour les en délivrer, et ne craignent pas même de s'exposer
à la mort pour ce sujet, s'il en est besoin. Mais, cependant, le
témoignage que leur donne leur conscience, de ce qu'elles
s'acquittent en cela de leur devoir, et font une action louable et
vertueuse, les rend plus heureuses, que toute la tristesse, que leur
donne la compassion, ne les afflige. Et enfin, comme les plus
grandes prospérités de la fortune ne les enivrent jamais, et ne les
rendent point plus insolentes, aussi les plus grandes adversités ne
les peuvent abattre ni rendre si tristes, que le corps, auquel elles
sont jointes, en devienne malade.
La connaissance qu'a l'homme de ses pensées, de ses sentiments et de ses actes. La conscience, par cette possibilité qu'elle a de faire retour sur elle-même, est toujours également conscience de soi. C'est elle qui fait de l'homme un sujet, capable de penser le monde qui l'entoure. CONSCIENCE MORALE: Jugement pratique par lequel le sujet distingue le bien et le mal et apprécie moralement ses actes et ceux d'autrui. CONSCIENCE PSYCHOLOGIQUE : Aperception immédiate par le sujet de ce qui se passe en lui ou en dehors de lui.
Ce mot a trois sens: A) Il désigne toute substance matérielle que l'homme peut percevoir et qui existe en dehors de lui. En ce sens, un corps possède une masse, occupe un espace et a trois dimensions. B) Il désigne le corps humain, dont les propriétés physiques font l'objet d'études anatomo-physiologiques. C) Il désigne enfin cet épace occupé par la pensée de chacun.
L'intuition rationnelle est l'acceptation par l'esprit d'une vérité qui apparaît comme évidente (évidence logique ou évidence de l'expérience). Elle doit être distinguée de l'intuition bergsonienne, plus proche du sens familier: une sorte de connaissance instinctive qui permet de connaître un objet de l'intérieur, par sympathie.
Descartes appelle "passions" toutes les affections de l'âme résultant de l'action du corps sur celle-ci.
Perception immédiate, sans le secours du raisonnement.
Acte par lequel un avocat reçoit un mandat de son client pour le représenter et l'assister dans un procès.