La conscience est un critère qui permet de distinguer l'homme de l'animal. Si l'animal agit instinctivement, l'homme prend conscience de la situation avant d'agir. Étymologiquement, la conscience se définit comme présence à mon savoir : cum scienta( avec savoir). La conscience peut dès lors se définir comme la connaissance qu'a l'homme de ses pensées, de ses actes. On distingue généralement la conscience immédiate qui renvoie à la simple présence de l'homme à lui-même au moment où il pense, agit,... et la conscience réfléchie, dans laquelle le sujet se ressaisit lui-même comme conscience. La première distinction de la conscience est la séparation entre objet et sujet. Ce qui de prime introduit plutôt un ordre spatial. Pourtant la conscience n'a-t-elle pas plutôt comme base le temps, puisque les pensées s'enchaînent? La conscience n'est-elle pas toute entière durée ?
(Aristote, Physique)
III - Le temps, marque de mon impuissance : irréversibilité
Dès lors, le temps, non-être et privation, me révèle peut-être
mon impuissance et mes limites. C'est ce qu'affirmait le
philosophe Lagneau, en une formule célèbre : «Temps, marque de
mon impuissance. Étendue, de ma puissance.»
Si le temps me signale mes manques et mon impuissance, n'est-ce
point, fondamentalement, en raison de l'irréversibilité qui est
sienne? Si l'espace est réversible (je vais de A en B et de B en
A), le temps, lui, est changement irréversible. Tout s'écoule,
tout passe : telle est une des premières constatations humaines.
Ceux qui descendent dans le même fleuve, se baignent dans le
courant d'une eau toujours nouvelle, disait Héraclite.
On ne se baigne jamais deux fois dans le même fleuve.
HÉRACLITE
Héraclite défend une conception du monde selon laquelle
le monde est en éternel devenir, en éternel changement
et; pour nous le faire comprendre, prend l'image du
fleuve toujours changeant.
«Le temps se manifeste à moi dans l'irréversibilité des
changements : il est le caractère qu'ont les changements d'être
irréversibles.
La connaissance qu'a l'homme de ses pensées, de ses sentiments et de ses actes. La conscience, par cette possibilité qu'elle a de faire retour sur elle-même, est toujours également conscience de soi. C'est elle qui fait de l'homme un sujet, capable de penser le monde qui l'entoure. CONSCIENCE MORALE: Jugement pratique par lequel le sujet distingue le bien et le mal et apprécie moralement ses actes et ceux d'autrui. CONSCIENCE PSYCHOLOGIQUE : Aperception immédiate par le sujet de ce qui se passe en lui ou en dehors de lui.
Caractère de ce qui est parcouru que dans un seul sens. Le temps est irréversible parce que je ne peux jamais revenir en arrière. Je peux revenir au même point dans l'espace, je peux recommencer quelque chose mais je serai plus âgé !
L'ordre naturel repose sur des lois que la raison est capable de découvrir. L'ordre social repose sur des décrets qui, idéalement, devraient être des décrets de la raison et qui, de fait, dépendent plus des circonstances, d'intérêts politiques, économiques ponctuels.