-Etre libre, c'est être indépendant par rapport à ce qui peut nous déterminer de l'extérieur.
-Or, cela ne signifie pas que la liberté doive se passer de la soumission à certaines lois, car la liberté n'est pas l'indétermination totale : pour pouvoir être indépendant par rapport à certaines lois extérieures, il faut obéir à d'autres lois qui nous permettent de nous arracher au déterminisme externe.
-Quelles formes de lois constituent-elles les conditions de l'exercice de la liberté ? Peut-il y avoir une forme de correspondance entre diverses formes de lois pour pouvoir rendre la liberté possible (celle-ci constituant une forme d'indépendance par rapport à un autre type, encore, de lois) ?
Les lois sont donc nécessaires à la liberté en société. Mais l'homme libre n'a-t-il pas besoin, lui aussi, de vivre sous des lois, pour affirmer sa liberté ? C'est un point de vue que l'on peut soutenir en distinguant, au plan individuel cette fois, l'autonomie de l'indépendance. Que signifie en effet être indépendant ? C'est ne dépendre de personne, donc ne dépendre que de soi-même. C'est donc pouvoir faire tout ce que l'on veut. Mais est-on vraiment libre quand, indépendant, on satisfait le moindre de ses caprices, la moindre de ses impulsions ? N'est-on pas alors plutôt esclave de ses désirs ? Indépendance ne veut donc pas forcément dire liberté. À quelle condition peut-on alors être libre ?
(Du grec auto, "soi-même", et nomos, "loi"). Pouvoir de se donner à soi-même sa propre loi. L'autonomie est la maturité de la conscience.
Personne de condition non libre, qui peut être vendue et achetée et forcée à travailler, le plus souvent sans autre contrepartie que le logement et la nourriture.
La notion de personne est la notion d'un être raisonnable, autonome et irremplaçable qui n'obéit à d'autre loi que celle qu'il institue.