Mais si les sciences humaines utilisent le langage mathématique, on ne voit pas pourquoi une théorie formulée dans un tel langage serait, par principe, plus scientifique qu'une théorie utilisant la langue naturelle. On constate, par ailleurs, que l'emploi des mathématiques dans les sciences humaines est souvent secondaire car les courbes, les statistiques ne signifient rien par elles-mêmes mais s'interprètent. Il est, en fait, absurde de mesurer la scientificité des théories des sciences humaines à leur degré de mathématisation. Il est plus raisonnable d'admettre que certains phénomènes humains ne se traitent pas mathématiquement, sont irréductibles au langage mathématique. En ce qui concerne la capacité de prédiction des sciences humaines, s'il est vrai que les économistes ou les sociologues ont parfois formulé des théories prédictives qui ont été contredites par la réalité, cela ne signifie pas que toute prévision soit impossible. On peut parfois émettre des prédictions conditionnelles aussi peu douteuses qu'en physique. Ainsi, par exemple, il est vrai que toute augmentation du pouvoir d'achat se traduit par une hausse de la consommation ou encore que le blocage des loyers entraîne une raréfaction des logements mis en location. Mais est-il besoin de souligner que la scientificité d'une théorie ne se mesure pas non plus à son pouvoir de prévision ? En fait, la vérité scientifique n'a pas besoin d'être unique, elle est plurielle. Chaque science humaine à sa spécificité.
Ce qui n'a pas de sens (ni signification, ni direction), qui est aveugle, sans but.
Le terme s'est popularisé à partir des années 50. Il désigne les disciplines ayant pour objet l'homme, telles que l'histoire, la linguistique, l'anthropologie, l'ethnologie, la psychologie, la linguistique, etc.