Il semble assez difficile de donner une définition fixe de l'oeuvre d'art, tant les définitions de l'art lui-même sont nombreuses et variables. Il s'agit justement ici de résoudre cette difficulté en dégageant les critères auxquels on reconnaît une oeuvre d'art. Reconnaître, c'est re-connaître : on a déjà une connaissance sur l'objet que l'on reconnaît, on sait ce qu'il est, et une nouvelle confrontation avec lui constitue une sorte de réactivation de cette connaissance. Comme le montre l'emploi de l'expression « à quoi «, ce qui est en jeu ici ce sont les critères de la reconnaissance de l'oeuvre d'art, c'est-à-dire l'ensemble des visions que nous avons de l'art et qui nous permettent de dire de tel ou tel objet qu'il est une oeuvre d'art.
A première vue, les réponses peuvent aller dans des directions très différentes, tant l'art présente de multiples facettes : on peut le considérer comme un mode d'expression, et alors l'exceptionnelle expressivité d'un objet pourra faire dire qu'il est une oeuvre d'art ; il est l'activité de certains, les artistes, et alors tout objet produit par un artiste en tant qu'artiste pourrait être nommé oeuvre d'art ; il est aussi phénomène social : les oeuvres sont reçues par un public, et alors ce serait ce dernier qui pourrait décider si tel objet est ou non une oeuvre d'art ; on pourrait même dire que l'art est un phénomène marchand : et alors n'importe quel objet en vente dans une galerie d'art serait aussi oeuvre d'art.
Comment embrasser ces différentes directions à l'aide de la philosophie de l'art ? En fait, c'est la définition même de l'art qui va permettre de décider des critères de reconnaissance de l'oeuvre d'art : il faudra donc examiner diverses positions philosophiques sur l'art (l'art comme imitation, comme expression d'une personnalité, comme recherche du sublime...) pour définir certaines conditions auxquelles on pourra dire que tel objet est une oeuvre d'art, en mêlant le point de vue philosophique et l'attention à ce qu'est effectivement la pratique artistique.
Désigne les traits psychologiques qui différencient une personne de toutes les autres.
Seront jugées sublimes des actions qui suscitent un sentiment d'admiration et d'enthousiasme. Pour Kant, "est sublime ce qui, du fait même qu'on le conçoit, est l'indice d'une faculté de l'âme qui surpasse toute mesure des sens."
Acte par lequel un avocat reçoit un mandat de son client pour le représenter et l'assister dans un procès.