Peut-être pouvons-nous en tirer l'idée d'élévation
depuis les bas-fonds (sexuels ?) de l'âme jusqu'à ses expressions
les plus élevées. La psychanalyse ferait alors le mouvement inverse
de celui que lui assignait Freud quand il choisissait comme
épigraphe à L'interprétation des rêves, le vers de Virgile dans
l'Énéide : « Flectere si nequeo superos, Acheronta movebo » (« Si je
ne peux fléchir les dieux d'en haut, j'ébranlerai ceux de l'enfer
»). Freud va jusqu'à utiliser l'expression paradoxale de « libido
désexualisée », éloignée des buts et objets sexuels. Notons
cependant que ce n'est pas « l'instinct sexuel » unifié qui est
ainsi sublimé. La sublimation est essentiellement le destin des
pulsions partielles, c'est-à-dire celles dont l'issue aurait pu être
la perversion ou la névrose. Freud n'a guère précisé le domaine de
la sublimation en dehors des activités scientifiques ou artistiques.
Dans le Malaise dans la civilisation il semble lui rattacher les
activités professionnelles quand elles sont librement choisies.
D'autre part, il considère comme une forme de sublimation les
formations réactionnelles c'est-à-dire ces barrières élevées contre
les pulsions, consolidées pendant la période de latence par
l'éducation, mais qui tirent leurs forces de la libido elle-même.
Ainsi se forment les traits de caractère : « Ainsi l'entêtement,
l'économie, le goût de l'ordre découlent-ils de l'utilisation de
l'érotisme anal.
Ce terme, selon Febvre, n'est apparu dans la langue française que vers la moitié du 18e siècle. S'y rattachent nécessairement les notions de progrès et d'évolution.
L'idée selon laquelle tout serait écrit, déterminé à l'avance, a conduit à ce que les Anciens ont appelé l'argument paresseux. Cet argument consiste à penser que si tout est décidé à l'avance, il est inutile que je cherche à bien faire, puisqu'il arrivera de toute façon ce qui doit arriver.
Aptitude innée par laquelle l'individu ou l'animal peut accomplir, sans apprentissage préalable, certains actes spécifiques et constituant une forme d'adaptation au milieu. L'instinct est susceptible de se modifier, par le dressage chez l'animal et par les conditions sociales chez l'être humain. Chez FREUD, l'instinct est une force inconsciente, identifiée à la pulsion.
Désigne, dans le vocabulaire de Freud, l'énergie sexuelle.
(Obsessionnelle): Affection mentale se traduisant par des obsessions, des luttes contre les pensées indésirables, des scrupules permanents et des rites conjuratoires entraînant des actions répétitives.
L'ordre naturel repose sur des lois que la raison est capable de découvrir. L'ordre social repose sur des décrets qui, idéalement, devraient être des décrets de la raison et qui, de fait, dépendent plus des circonstances, d'intérêts politiques, économiques ponctuels.
En un sens psychanalytique, la perversion désigne toute conduite sexuelle qui est déviée de son but naturel: la satisfaction de la pulsion au moyen du rapport sexuelle génital, ou bien qui aboutit à la négation de l'autre. Viol, pédophilie, fétichisme, etc.
Détournement de la pulsion sexuelle vers d'autres buts que les buts amoureux et charnels. La sublimation est une disposition de l'appareil psychique qui lui permet d'éviter les frustrations et les déceptions que lui imposent la réalité, la relation à autrui et la société en son ensemble.
Seront jugées sublimes des actions qui suscitent un sentiment d'admiration et d'enthousiasme. Pour Kant, "est sublime ce qui, du fait même qu'on le conçoit, est l'indice d'une faculté de l'âme qui surpasse toute mesure des sens."
Ensemble d'énoncés théoriques et de méthodes psychologiques, qui, à travers l'exploration de la vie psychique inconsciente, établit une pratique thérapeutique spécifique.