On raconte que quelque part, les lois étaient écrites en tout en haut d'un temple en si petits caractères que personne, même parmi les rares citoyens qui savaient lire, ne pouvait les lire.
A quoi pouvaient servir ces lois ? Il semble que la question soit surtout « A qui servaient elles ? «, elles permettaient aux autorités de légitimer un ordre en disant qu'il émanait des lois.
Cette histoire montre que les lois servent avant tout aux dirigeants à contrôler leurs sujets, mais ont-elles un intérêt pour les sujets ?
Les lois établissent un ordre social, elles permettent d'élever les rapports sociaux au dessus de la barbarie et de la violence qui règneraient peut être chez les hommes sans lois.
Cependant, peut on dire qu'elles rendent les hommes meilleurs ? On peut se plier aux lois tout en maudissant ses concitoyens. Bien plus, par l'intermédiaire des lois, les rapports sociaux sont vécus à priori comme une contrainte, les règles de vies communes y sont réduites à des interdictions sans justifications morales.
Peut être qu'au lieu d'élever la société de la barbarie à la civilisation, les lois pervertissent plutôt une société naturelle en société policée. On peut donc se demander à quoi servent les lois.
Les lois règlent les comportements mais elles ne changent pas l'homme ; On peut se plier aux lois tout en restant mauvais, alors à quoi servent les lois ?
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Sitôt que c'est la force qui fait le droit, l'effet change avec la cause; toute force qui surmonte la première succède à son droit." Il suffit d'échapper à la force pour en avoir le droit, puisque, selon ce principe, le plus fort a toujours raison. Un droit qui disparaît sitôt que s'éclipse la force n'est pas un droit, c'est un fait. Il s'ensuit qu'aucune justice, aucune loi, aucune légitimité ne peuvent être fondées sur la force. 3) Le droit réalise le meilleur intérêt de tout un chacun : c'est une convention rationnelle qui émancipe des rapports de force.
II : Les hommes restent mauvais entre eux
1) Il faut distinguer la conduite du comportement. La première est intentionnelle, la deuxième est mécanique. Celui qui est conforme aux lois ne l'est que extérieurement, ses motivations peuvent être mauvaise. Il n'est d'ailleurs pas rare de voir des gens se servir des lois à de mauvaises fins.
2) La règle de droit n'est pas une loi morale.
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Ce terme, selon Febvre, n'est apparu dans la langue française que vers la moitié du 18e siècle. S'y rattachent nécessairement les notions de progrès et d'évolution.
S'oppose à ce qui est naturel et à ce qui existe par soi et en soi. Accord humain né du sentiment d'un intérêt commun.
Le terme d'histoire désigne deux réalités différentes: 1) la science qui étudie le passé de l'humanité et qui relate et interprète les faits. 2) les événements, les actes, les faits du passé, cad la mémoire des hommes.
L'ordre naturel repose sur des lois que la raison est capable de découvrir. L'ordre social repose sur des décrets qui, idéalement, devraient être des décrets de la raison et qui, de fait, dépendent plus des circonstances, d'intérêts politiques, économiques ponctuels.
La notion de personne est la notion d'un être raisonnable, autonome et irremplaçable qui n'obéit à d'autre loi que celle qu'il institue.
Application brutale de la force par des moyens physiques ou psychologiques non maîtrisés par la raison.
Du latin violentia, "abus de la force". A l'origine, le terme désigne le fait "d'agir sur quelqu'un ou de le faire agir contre sa volonté, en employant la force ou l'intimidation.