La vérité peut se définir, de façon simple, comme ce qui est le critère qui vrai et du faux, c’est-à-dire plus spécifiquement la vérité-correspondance donc l’accord entre l’idée et la chose. Il y a aussi la vérité-cohérence qui insiste sur une nécessité logique, mais l’essentiel de la vérité peut se comprendre comme la propriété objective de la connaissance. Cependant, la question ne porte pas directement sur la définition de la vérité mais bien sur sa valeur et l’usage que l’on peut en faire. La liberté exprime l’absence de servitude, c’est-à-dire une autonomie du sujet non une hétéronomie. Elle implique une conscience de soi. Dès lors quel lien entre la vérité et la liberté ? Et c’est bien en ce sens que se pose la question : de quoi la vérité libère-t-elle ? Le postulat de départ est donc que la vérité aurait une vertu libératrice. Mais de quoi ? Des passions, de l’ignorance, de l’illusion. En effet, en tant que conversion du regard, la vérité semble avoir cette puissance. Mais dès lors que dire de cette volonté de liberté que nous trouvons exacerbée le plus souvent dans les sciences : n’est-elle pas une idole ? Une nouvelle servitude ? Faudrait-il libérée la vérité d’elle ? Mais comment ? Par une autre vérité ? Il y aurait alors un effet paradoxal de la vérité, ce qui engage nécessairement aussi tout discours sur la vérité.
Si la vérité peut apparaître libératrice (1ère partie), il n’en reste pas moins qu’elle peut à son tour devenir l’objet d’une servitude (2nd partie) ce qui nous amènera à interroger le statut même et la nécessité de cette vérité (3ème partie).
I – La vérité comme acte libérateur
II – Libérer la vérité d’elle-même ou du dogme de la vérité
III – Effet paradoxal
(Du grec auto, "soi-même", et nomos, "loi"). Pouvoir de se donner à soi-même sa propre loi. L'autonomie est la maturité de la conscience.
La connaissance qu'a l'homme de ses pensées, de ses sentiments et de ses actes. La conscience, par cette possibilité qu'elle a de faire retour sur elle-même, est toujours également conscience de soi. C'est elle qui fait de l'homme un sujet, capable de penser le monde qui l'entoure. CONSCIENCE MORALE: Jugement pratique par lequel le sujet distingue le bien et le mal et apprécie moralement ses actes et ceux d'autrui. CONSCIENCE PSYCHOLOGIQUE : Aperception immédiate par le sujet de ce qui se passe en lui ou en dehors de lui.
Vérité considérée comme incontestable et servant de fondement aux religions ou à certaines doctrines politiques.
Il convient de distinguer les illusions des sens et les illusions intellectuelles. Les premières ont une origine physiologique. Les secondes ont pour fondement les désirs et les passions.
Descartes appelle "passions" toutes les affections de l'âme résultant de l'action du corps sur celle-ci.
Du latin postulare, demander. Proposition indémontrable que le scientifique demande qu'on lui accorde pour fonder sa construction théorique.
Qualité ou signification d'une chose abstraite (le vrai, le bien). C'est à partir de Nietzsche que la notion de valeur a été introduite dans la philosophie. Nietzsche a critiqué de façon radicale les valeurs chrétienne, trouvant l'origine de toute valeur chez l'homme.
La vertu est la force morale de la volonté d'un homme dans l'accomplissement de son devoir, lequel est une coercition morale exercée par sa propre raison législatrice.
Au sens large, ensemble des forces psychiques portant à l'action. Inclinations, désirs, passions relèvent de la volonté ainsi entendue. C'est la détermination arrêtée d'accomplir une certaine action. VOLONTE DE PUISSANCE: Cette notion n'a, dans la philosophie de Nietzsche, aucune connotation militaire, belliqueuse. Celui qui est puissant est celui qui a le courage et la force de réaliser ce que la vie lui demande de réaliser. VOLONTE GENERALE: Selon Rousseau, elle ne peut pas s'identifier seulement à la majorité. La volonté générale est unanime. Elle exprime en sa totalité l'esprit d'une communauté.